Réunis à l’initiative de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et du bureau régional de la Commission économique pour l’Afrique (CEA-AN) avec l’appui du Centre africain des politiques sur le climat (CAPC), les experts en climatologie l’ont de nouveau dit mercredi à Rabat. En termes pressants puisque selon eux cette vulnérabilité va croissant du fait que «les économies des pays de la région dépendent largement de secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture, la pêche, le tourisme et les infrastructures». Et cette dépendance est si nette que c’est le développement durable qui est en cause. Les climatologues l’ont dit clairement : il est urgent d’agir en commun pour parer aux conséquences nécessairement fâcheuses du changement climatique. Dans cette optique, ils préconisent un certain nombre d’outils dont un centre régional d’analyse et d’informations sur le climat, un réseau d’observation et de veille météorologique, la promotion du partenariat pour prévenir les risques et les catastrophes, l’évaluation des coûts des opérations, l’association des compagnies d’assurances à cette évaluation…
Au total, une trentaine de propositions sur lesquelles les experts ont planché durant deux jours et qu’ils vont communiquer sous forme de résolutions à la prochaine session du Comité intergouvernemental d’experts du Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord qui se tiendra en février 2012. Si le but est à la mesure du danger, l’initiative qui vise à faciliter la coopération entre les états membres pour prévenir l’impact du changement climatique sur l’environnement et les hommes se situe également dans le cadre des recommandations du sommet de Cancun qui appuie la mise en œuvre des projets d’adaptation dans les pays en développement. Outre le renforcement de l’aptitude des pays à s’adapter au changement climatique grâce au partenariat régional, les experts ont conclu à la nécessité d’une synchronisation entre l’UMA et les autres pays méditerranéens en le domaine. En perspective de cette coopération, appuyer la position du Maghreb dans le processus de négociations internationales sur le climat. Tous les objectifs qui dépendent de ce qui crée un problème dans la région: la volonté des pays de la région à vouloir entreprendre une action commune.
Ce que, au demeurant, les experts qui se sont réunis à Rabat ont posé en termes de mise en œuvre des résolutions finales de leurs travaux.