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Chantiers de réformes : Le Wali de BAM appelle à la mobilisation de toutes les ressources et énergies

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Comme le veut la tradition, le rapport annuel de Bank Al-Maghrib a été présenté à Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Lors de cette audience, ayant eu lieu samedi au Palais Royal de Fès, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib a donné sa lecture de la conjoncture exceptionnelle que traverse le Maroc depuis plus d’une année. Un contexte, certes inédit, mais riche en enseignement.

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, indique dans ce sens que la «pandémie aura été un test réel de la résilience de notre pays et une évaluation de la pertinence de nos choix et de nos politiques». Et de poursuivre que «comme toute crise d’envergure, elle constitue une opportunité pour la mise en œuvre des réformes nécessaires aussi difficiles pouvaient-elles paraître auparavant». Lors de son intervention, M. Jouahri a passé en revue l’ensemble des actions engagées par le Maroc pour faire face aux aléas économiques et sociaux de la crise sanitaire.

Le Wali de Bank Al-Maghrib a également énuméré les différents chantiers de réformes ouverts au niveau national pour amorcer la phase de relance tout en soulignant les urgences à pallier. Pour Abdellatif Jouahri: «avec autant de chantiers lancés, le Maroc se doit de mobiliser toutes ses ressources et ses énergies pour affronter de la manière la plus efficiente les entraves à son développement, loin des solutions partielles, de la procrastination et de l’hésitation face à la difficulté».

M. Jouahri estime qu’«au-delà des ressources financières conséquentes qu’il nécessite, le déploiement de tous ces chantiers fait face à un autre défi majeur que notre pays devrait surmonter. Il s’agit de l’émergence d’une élite capable de mener de façon simultanée autant de projets d’envergure et qui doit être dotée du leadership indispensable pour assurer la cohérence et la coordination des chantiers à l’œuvre .

Pour le Wali de Bank Al-Maghrib, la mise en œuvre des chantiers de réforme appelle à une contribution effective de toutes les parties prenantes dans le cadre d’une gouvernance transparente qui consacre les principes de la méritocratie et de la reddition des comptes. « Notre pays aura ainsi réuni les conditions pour transformer la crise en une véritable opportunité en vue de réamorcer un départ sur des bases plus saines et plus solides qui lui permettront d’enclencher un nouvel élan et de placer l’économie nationale sur un sentier de croissance forte, durable et inclusive», conclut-il. Notons que le rapport retrace toutes les interventions de Bank Al-Maghrib au titre de l’exercice 2020. Retour sur l’activité fiduciaire, le faux monnayage et les incidents de paiement sur chèques.

Hausse exceptionnelle de la circulation fiduciaire

Elle représente près de 30% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020. La circulation fiduciaire a porté sur une valeur de 319 milliards de dirhams en hausse de 20,1% contre 7% en moyenne au cours des cinq dernières années. Une hausse exceptionnelle qui reflète l’effet des sorties massives de cash engendrées par la crise sanitaire. Pour assurer l’approvisionnement de l’économie dans le contexte de crise, Bank Al-Maghrib rappelle avoir adapté ses plannings de production et de livraison.

Dès les premiers jours du confinement, un mode organisationnel flexible pour la production a été mis en place permettant ainsi la continuité de l’activité tout en respectant les mesures sanitaires.La Banque centrale a ainsi produit 584 millions de billets neufs et 93 millions de pièces neuves. Globalement, le nombre de billets a atteint, en 2020, 2,1 milliards de dirhams en hausse de 17%. Ils restent dominés par la coupure de 200 dirhams à hauteur de 54%. Pour ce qui est des pièces métalliques, leur nombre s’est établi à 2,9 milliards d’unités en progression de 2%. 30% de ce volume est constitué des pièces de 1 dirham.

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6.335 coupures de faux billets décelées

S’agissant du traitement des billets, il a porté en 2020 sur 3,1 milliards d’unités dont 2,6 milliards réalisés par les Centres Privés de Tri et 472 millions par Bank Al-Maghrib. Sous un autre volet, Bank Al-Maghrib fait ressortir, dans son rapport annuel, un repli de 34% des faux billets soit 6.335 coupures d’une valeur de 1 million de dirhams. «Sur les faux billets décelés, la coupure de 200 est demeurée prédominante avec une part de 69% », peut-on lire de BAM.

Et de préciser que « le ratio de contrefaçon ressort ainsi à 2,9 billets pour chaque million de billets en circulation contre 5,2 en 2019 ». La Banque centrale assure, par ailleurs, avoir honoré l’intégralité de ses engagements en termes de documents sécurisés vis-à-vis de ses partenaires. On note à cet effet la production et la livraison de plus d’un million de passeports biométriques, 1,2 million de cartes identitaires sécurisées personnalisées et près de 41 millions de différents types de documents sécurisés.

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684.630 personnes interdites d’émission de chèques en 2020

En parallèle, 472.519 incidents ont été enregistrés par la Centrale des incidents de paiement sur chèque marquant ainsi une légère hausse par rapport à une année plus tôt (0,4%). Ces incidents représentent un montant de 11,8 milliards de dirhams. Par ailleurs, le lancement, en janvier 2020, de l’opération d’amnistie fiscale relative à la contribution libératoire, au titre des amendes afférentes aux incidents de paiement sur chèques, a doublé le nombre des régularisations passant en une année de 111.375 à 250.646.

En 2020, le nombre d’interdits d’émission de chèques a accusé une baisse de 0,6%. Il est ainsi revenu à 684.630 personnes, dont 87% de personnes physiques. Pour ce qui est des impayés sur Lettre de Change Normalisée non régularisés, leur nombre s’est établi à 3,1 millions pour un montant de plus de 115 milliards de dirhams. Le nombre de personnes ayant des impayés sur LCN s’est accru de 13,4% grimpant ainsi à 155.228, avec une proportion de 62,3% de personnes physiques. Pour sa part, la Centrale des Risques a enregistré 5 millions de contrats de crédit actifs, en quasi-stagnation par rapport à 2019.

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