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Chiffre d’affaires, rentabilité économique et financière, qualité du service… L’Agence urbaine de Casablanca sous audit

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Seront notamment passés au crible les aspects liés aux indicateurs financiers (dont le chiffres d’affaires, rentabilité économique et financière, évolution des créances en souffrance, délais de règlement clients et fournisseurs) et aux indicateurs techniques.

Indicateurs : Apprécier sur les 5 dernières années (2019-2023) les réalisations et les performances de l’Agence. C’est l’un des objectifs de la mission d’audit à laquelle sera soumise l’Agence Urbaine de Casablanca. Cette opération est lancée par la Direction des affaires administrative relevant du ministère de l’économie et des finances. Les détails.

La Direction des affaires administrative relevant du ministère de l’économie et des finances planche sur la réalisation d’un audit opérationnel, de gestion et des performances de l’Agence urbaine de Casablanca (AUC). Cette mission couvre les contrôles et vérifications qui doivent porter sur tous les aspects de la gouvernance et de la gestion de l’Agence. Il s’agit d’en apprécier la qualité et de formuler des suggestions sur les moyens susceptibles d’en améliorer les méthodes de gestion et d’accroître son efficacité et son rendement. Elle inclut également l’identification des facteurs de contre-performances et de recommander les améliorations possibles. Ainsi, les réalisations et les performances sur les cinq dernières années (2019-2023) seront passées au crible, notamment les aspects liés aux indicateurs financiers ( dont le chiffres d’affaires, rentabilité économique et financière, évolution des créances en souffrance, délais de règlement clients et fournisseurs) et aux indicateurs techniques (par exemple la qualité de l’accueil et l’information, rapidité des interventions, réponse aux réclamations et l’égalité de traitement).

En 2022, le chiffre d’affaires de l’Agence s’élève à 132,87 MDH (contre 67,26 MDH en 2021) avec une capacité d’autofinancement qui atteint 73,23 MDH au lieu de 10,59 MDH une année auparavant. Son résultat net en 2022 est de plus de 67,44 MDH contre 8,96 MDH en 2021. Cet audit s’inscrit dans le cadre des orientations de la loi-cadre 50-21 relative à la réforme des établissements et entreprises publics (EEP), visant à l’optimisation de l’intervention du secteur public et ce afin de maîtriser les charges de structure et consolider l’agilité en matière de décisions, de partenariat et de développement des synergies, d’assurer leur pérennité par l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience de leur action, la rationalisation de leurs charges et la mutualisation de leurs moyens, et de réduire, le cas échéant, l’impact des subventions qui leur sont accordées sur le budget général de l’Etat. A cela s’ajoute la nécessité de renforcer la gouvernance par l’instauration des mesures de bonne gouvernance.

« En relation avec le domaine d’intervention de l’Agence, le Nouveau Modèle de développement (NMD) préconise une refonte de la doctrine de l’aménagement du territoire, en phase avec l’ambition de développement durable et les objectifs de bien-être pour les citoyens. Il s’agit de consacrer une nouvelle doctrine de l’urbanisation, autour d’approches de planification urbaine centrées sur la qualité du cadre de vie et sur la mixité sociale et fonctionnelle», affirme la même source. Et d’ajouter : «Pour marquer la rupture avec le mode d’urbanisation actuel, donnant lieu à une gestion souvent par dérogations, non planifiée et peu intégrée, le NMD appelle à adopter un « cadre de référence national pour le développement urbain» » rappelant que ce cadre serait fondé sur plusieurs principes dont une répartition de l’espace au sol qui favorise la qualité de vie pour le citoyen, une gestion durable du foncier et un renforcement de l’inclusion et de la mixité sociale au sein des villes. «Cette nouvelle doctrine implique de clarifier la gouvernance de la planification urbaine tant au niveau des institutions et des acteurs locaux et centraux (rôles respectifs, périmètres d’action, modalités de coopération et de décision) qu’au niveau des normes d’urbanisation et des outils de planification. Elle requiert également de doter les acteurs locaux des capacités techniques et humaines nécessaires, tout en les responsabilisant sur les résultats.

Dans ce cadre, le secteur de l’urbanisme fait l’objet d’un projet de restructuration visant la création des Agences régionales de l’habitat et de l’urbanisme devant remplacer les Agences urbaines actuelles », relève la même source. Et de poursuivre : « Cette réforme permettra de redéfinir l’échelle de leur intervention, pour s’aligner sur la nouvelle organisation territoriale du pays, ainsi que leurs attributions dans le circuit des autres intervenants». Pour ce qui est du volet digitalisation, les aboutissements de la mission d’audit qui sera réalisé devraient, selon le ministère de l’économie et des finances, s’inscrire dans le cadre des orientations générales du gouvernement à suivre en matière de développement du digital, notamment la transformation et la modification en profondeur des services publics pour les rendre plus efficaces, transparents et rapides.
«Cette transformation doit tenir compte des dispositions des textes réglementaires en vigueur, notamment la loi n° 54-19 portant Charte des services publics et la loi n°55-19 relative à la simplification des procédures et des formalités administratives», souligne la même source.

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Ressort territorial de l’Agence

Statut. Comme l’explique le ministère des finances, l’Agence urbaine de Casablanca est un établissement public doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, créé par le Dahir portant loi n°1-84-188 du 9 octobre 1984, modifié et complété par le Dahir portant loi n° 1-93-323 du 06 octobre 1993 et placé sous la tutelle du ministre de l’intérieur. « Le ressort territorial de l’AUC comprend l’ensemble des communes urbaines et rurales de la wilaya du Grand Casablanca ainsi que les autres zones qui font partie du Schéma directeur d’aménagement urbain du Grand Casablanca.

Ainsi, son aire d’intervention territoriale comporte les préfectures de Casablanca, de Mohammedia, les provinces de Nouaceur et de Médiouna ainsi que la Commune urbaine de Mansouria », rappelle la même source notant que l’AUC est soumise en plus des contrôles politique (parlement), juridictionnel (Cour des comptes) et inspections ministérielles (Inspection générale des finances et IGAT ), au contrôle financier de l’Etat institué par la loi n° 69-00 relative au contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres organismes, exercé, par le ministre chargé des finances et le contrôleur d’État ainsi que le trésorier payeur, nommés auprès de l’Agence et ce, dans la limite des prérogatives qui leur sont dévolues au sens de cette loi. Par ailleurs, l’AUC détient une participation de 10 MDH dans le capital de la Société Casa Aménagements, soit 25% du total des actions et elle est représentée dans les organes de gouvernance de cette société.

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