Les IDE ont atteint à fin novembre les 39,6 milliards de dirhams, en augmentation de 30% comparé à la même période de l’année 2023.
Plan d’action : Lors de la prochaine phase, Karim Zidane assure que l’accent sera mis sur l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre des mesures et projets liés à la simplification et à l’amélioration des parcours d’investissement.
L’Exécutif met les bouchées doubles pour améliorer le climat des affaires en vue de renforcer l’attractivité du Maroc pour les investissements nationaux et étrangers. Lors de son intervention devant les conseillers, mardi 7 janvier, Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, a mis en avant un ensemble d’actions prioritaires. Citons dans ce sens la poursuite de la coordination avec la commission nationale du climat des affaires pour suivre la mise en œuvre de la feuille de route stratégique visant à améliorer le climat des affaires, dans le cadre des efforts continus pour améliorer le classement et l’image du Maroc au niveau mondial concernant le climat des affaires. On relève également l’accélération du projet d’amélioration et de simplification des parcours des investisseurs, en coordination avec les différents acteurs, en adoptant une approche globale concernant le «parcours de l’investisseur» de A à Z. Lors de la prochaine phase, le ministre assure que l’accent sera mis sur l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre des mesures et projets liés à la simplification et à l’amélioration des parcours d’investissement concernés, après avoir été validés avec les secteurs concernés. A cela s’ajoute la mise en œuvre des mesures de simplification et d’amélioration pour les parcours prioritaires ainsi que l’élaboration de moyens de communication et de sensibilisation afin de faire connaître ces mesures et encourager les administrations à s’impliquer dans ce projet pour d’autres parcours.
Les IDE sur une trajectoire ascendante
Ces mesures viennent ainsi consolider les acquis atteints en matière d’attractivité des investissements. Les indicateurs arrêtés aux onze premiers mois de l’année 2024 laissent apparaître une reprise des investissements étrangers directs. Les IDE ont en effet atteint à fin novembre les 39,6 milliards de dirhams, en augmentation de 30% comparé à la même période de l’année 2023. Il est à souligner qu’une batterie de mesures a été prise pour attirer les investissements étrangers . Un intérêt particulier est également accordé aux investissements des Marocains du monde. Une cellule spéciale a été mise en place pour suivre les investissements au niveau du ministère de tutelle et ce conformément aux Hautes instructions royales visant, entre autres, à renforcer la communication avec les Marocains du monde, par tous les moyens disponibles, pour leur faire connaître les opportunités d’investissement dans leur pays ainsi qu’à renforcer les structures d’accueil, d’orientation et d’accompagnement, tant au niveau national qu’au niveau régional. Il est également question d’organiser des rencontres spécifiques avec les Marocains du monde lors de chaque tournée de promotion ainsi que de travailler sur le développement d’une plateforme dédiée, enrichie par des technologies d’intelligence artificielle, pour fournir toutes les informations relatives à l’investissement et les traduire dans les langues des pays d’accueil.
171 projets d’investissements approuvés par la commission nationale
M. Zidane a par ailleurs rappelé, lors de cette séance, la stratégie du gouvernement pour la mise en œuvre du pacte d’investissement. « Le nouveau pacte d’investissement qui s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles entreprises par le Maroc sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI constitue un outil fondamental pour renforcer le système d’investissement et atteindre les objectifs d’investissement, qui sont de mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements privés et de créer 500.000 emplois au cours de la période 2022-2026 », a-t-il souligné. Et de préciser que «depuis l’entrée en vigueur du nouveau pacte d’investissement, la commission nationale des investissements a validé 171 projets d’investissement, dont 53 projets financés par des investissements étrangers provenant de 18 pays, pour une valeur totale estimée à environ 94 milliards de dirhams, soit 30 % du total des investissements approuvés. Ces projets contribueront à la création de plus de 54.000 postes d’emploi ». Le bilan de la mise en œuvre de ce pacte laisse apparaître l’activation du système de soutien de base au profit de 162 projets d’investissement d’une valeur totale de 244 milliards de dirhams, permettant la création de 86.000 emplois. On relève également l’activation du système de soutien spécifique destiné aux projets d’investissement à caractère stratégique. 9 projets d’investissement y ont bénéficié d’une valeur totale de 65 milliards de dirhams, permettant la création de 37.000 emplois. « Ces initiatives illustrent la dynamique créée par le nouveau pacte d’investissement, qui a non seulement augmenté le volume des investissements sous convention avec le gouvernement, mais aussi renforcé leur capacité à générer des opportunités d’emploi », assure le ministre. Le nouveau pacte prévoit également la mise en œuvre de la feuille de route stratégique pour améliorer le climat des affaires. Sur les 46 initiatives identifiées, 83% ont été lancées.
Cette feuille de route comprend 46 initiatives, dont 83 % ont été lancées. Se référant au ministre, ces initiatives concernent la facilitation du processus d’investissement et de l’entrepreneuriat, le soutien à la compétitivité nationale, le développement d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat et à l’innovation et l’ancrage des valeurs d’éthique et d’intégrité ainsi que la prévention de la corruption. Pour ce qui est de l’activation des mécanismes de gouvernance liés au nouveau pacte, Karim Zidane énumère l’unification de la gouvernance de l’investissement et l’activation de la décentralisation pour les accords d’investissement dont le montant est inférieur à 250 millions de dirhams, avec préparation et signature au niveau régional. Parmi les actions entreprises, on relève l’organisation de tournées et événements promotionnels à l’échelle nationale et internationale pour attirer des investissements et promouvoir l’offre marocaine, tout en diversifiant les investisseurs, le renforcement du partenariat public-privé pour la mise en œuvre de projets stratégiques ainsi que le lancement de la création de l’Observatoire national de l’investissement pour disposer de données précises et objectives permettant de suivre la réalisation des objectifs d’investissement.
De nouveaux canaux pour mettre en valeur les potentialités d’investissement des régions
En vue de promouvoir les potentialités géographiques de chaque région, le département de Karim Zidane se penche sur l’identification de canaux appropriés et des partenariats nécessaires pour mettre en valeur les potentialités d’investissement présentes dans chaque préfecture et province du Royaume et pour promouvoir les secteurs prometteurs dans ces régions. Cela inclut la mobilisation de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et des Centres régionaux d’investissement, afin de veiller à orienter les investisseurs vers toutes les préfectures et provinces du Royaume et les accompagner. A noter que la nouvelle Charte d’investissement adopte une approche qui encourage l’investissement dans les préfectures et provinces les moins attractives, grâce à une «subvention territoriale», couvrant 80% des préfectures et provinces du Royaume, et variant entre 10% et 15% du montant total de l’investissement. Au cours de ses six sessions, la commission nationale des investissements a validé 48 projets d’investissement ayant bénéficié de la « subvention territoriale ». Cela signifie que 32% du total des projets validés concernent des préfectures et provinces en dehors de l’axe Tanger – El Jadida. Il convient de souligner que les projets validés sont répartis sur 44 préfectures et provinces, appartenant à toutes les régions du Royaume. La nouvelle Charte offre également la possibilité de cumuler le système de soutien de base et les systèmes de soutien aux investissements mis en place par les régions, afin de donner un coup de pouce à l’investissement, ce qui témoigne du rôle important joué par les conseils régionaux, étant donné que la promotion de l’investissement est l’une de leurs compétences propres.