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Climat des affaires : les recommandations de l’OCDE pour le Maroc

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L’Organisation lance la Revue des politiques de l’investissement du Maroc en présence de l’ambassadrice marocaine à Paris

Investissement. L’OCDE vient de lancer à Paris la Revue des politiques de l’investissement du Maroc lors d’un événement qui s’est déroulé en présence de l’ambassadrice du Maroc en France, Samira Sitail, et Zakaria Farahat, directeur de la coopération internationale.
Les détails.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) analyse le climat des affaires au Maroc. En effet, l’OCDE vient de rendre publique une revue qui offre une analyse du climat d’investissement au Maroc, mettant en évidence les réformes en cours, les défis à relever et les opportunités stratégiques à saisir.

L’Organisation souligne que « sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a réalisé des progrès économiques, politiques et sociaux remarquables au cours des deux dernières décennies ».
La revue rappelle également que «l’ouverture du Maroc aux IDE et son intégration croissante et continue aux chaînes de valeur mondiales lui ont ainsi permis d’émerger comme l’une des destinations les plus attractives de la région». La revue a été présentée lors d’un évènement qui s’est déroulé en présence de l’ambassadrice du Maroc en France, Samira Sitail, Zakaria Farahat, directeur de la coopération internationale, des représentants de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), ainsi que des représentants des Centres régionaux d’investissement (CRI) en plus des ambassadeurs d’Espagne et de France auprès de l’OCDE, des décideurs gouvernementaux, d’experts internationaux et d’acteurs économiques clés. «Le Maroc a adhéré à la Déclaration de l’OCDE sur l’investissement international et les entreprises multinationales en novembre 2009, à la suite d’un premier examen des politiques de l’investissement.

Le Maroc est, depuis lors, devenu membre associé du Comité de l’investissement de l’OCDE et participe activement à ses travaux. Ce second examen a été mené dans le cadre de la phase 2 du Programme Pays Maroc de l’OCDE. Il analyse le climat de l’investissement au Maroc ainsi que les défis et opportunités auxquels le Gouvernement du Maroc est confronté dans ses efforts de réforme», apprend-on auprès de l’Organisation basée à Paris. «L’OCDE exprime ses remerciements au ministère de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, à l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), aux services du Chef du gouvernement, ainsi qu’aux institutions gouvernementales impliquées dans ce rapport et rencontres durant les missions exploratoires», poursuit la même source.

Dans les détails, l’OCDE rappelle que «sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a réalisé des progrès économiques, politiques et sociaux remarquables au cours des deux dernières décennies permettant d’améliorer le niveau de vie et de réduire la pauvreté. S’appuyant sur les grandes réformes structurelles entreprises au début du siècle, le Maroc a depuis avancé à grands pas afin de diversifier et moderniser son économie et de réformer ses institutions publiques.

Des améliorations importantes apportées au climat des affaires et aux infrastructures, conjuguées à la stabilité macroéconomique et politique, et à une situation géographique stratégique, ont stimulé les investissements et la croissance dans les secteurs à forte productivité des chaînes de valeur mondiales. L’ouverture du Maroc aux investissements étrangers directs et son intégration croissante et continue aux chaînes de valeur mondiales lui ont ainsi permis d’émerger comme l’une des destinations les plus attractives de la région.

Le Maroc, une référence régionale
Pour l’Organisation et depuis son adhésion à la Déclaration de l’OCDE sur l’investissement international et les entreprises multinationales en novembre 2009, le Maroc a également œuvré à l’élaboration de politiques propices à la conduite responsable des entreprises. L’activité et l’efficacité de son point de contact national font figure de référence dans la région. La dynamique des réformes doit donc être maintenue et approfondie pour que les avantages des récentes réformes du climat de l’investissement soient largement partagées et contribuent à la réalisation des Objectifs de développement durable du pays. «Pour ce faire, le gouvernement a la possibilité d’intensifier encore davantage ses politiques de soutien à un climat de l’investissement solide et transparent et favorisant une croissance plus durable et inclusive.

Les autorités pourraient envisager des initiatives complémentaires pour améliorer le climat de affaires, en modernisant notamment les lois relatives à l’expropriation ou encore au régime foncier. Dans ses efforts d’attraction, le gouvernement pourrait également cibler de façon plus proactive des investissements à fort impact socio-économique, y compris dans les secteurs décarbonés, à forte intensité numérique et générateurs d’emplois inclusifs et de qualité», recommande l’OCDE. Et d’ajouter : «Il sera également nécessaire de concrétiser l’engagement des institutions publiques, aux niveaux national et régional, en les dotant de ressources financières adéquates et en renforçant les capacités des agents publics afin que ces derniers puissent mettre en œuvre efficacement les réformes en cours.

L’enjeu est également d’assurer l’adoption de ces politiques par les entreprises et la société dans son ensemble». Selon le même document, il est essentiel d’accompagner les investisseurs et les consommateurs et de les sensibiliser aux nouvelles politiques, à la numérisation croissante et à la gouvernance renforcée et déconcentrée de la politique de l’investissement. Dans la même optique, le gouvernement doit poursuivre ses efforts visant à améliorer la cohérence des stratégies nationales et infranationales en matière d’investissement, de développement territorial et de plans sectoriels. «L’importance du secteur des services au Maroc illustre également le constat suivant : la croissance du PIB, mesurée sur la base des dépenses, a été largement entraînée par la consommation.

La dépendance à l’égard de la demande intérieure restreint le potentiel de croissance à la taille modérée du marché intérieur et rend la croissance plus vulnérable aux chocs extérieurs. Le rôle de l’investissement dans la croissance a diminué depuis la crise financière mondiale de 2008 et l’investissement public a été majoritaire. Il existe une marge de manœuvre considérable pour accroître l’investissement privé visant à soutenir les emplois, les exportations ainsi que de nouvelles industries et, finalement, une croissance plus durable», conclut l’OCDE.

Réformes
Modèle de développement. Selon l’OCDE, le gouvernement a donné un nouvel élan aux réformes. L’un des principaux objectifs de ces politiques et propositions est de bâtir une économie productive et diversifiée qui crée des emplois de qualité et réduit les inégalités. Un grand nombre de ces objectifs est exposé dans le Nouveau modèle de développement (NMD), un ensemble complet de recommandations politiques élaborées entre 2019 et 2021 par une commission spéciale nommée par Sa Majesté le Roi. Le NMD identifie les contraintes qui pèsent sur le développement social et économique et propose des objectifs stratégiques et concrets pour 2035. Nombre de ces réformes sont en cours d’examen ou déjà adoptées par le gouvernement dans différents domaines d’action. Le NMD définit quatre domaines prioritaires de réforme et cinq leviers de transformation pour lancer ce nouveau processus de développement. Le NMD place le dynamisme du secteur privé au cœur du dispositif et estime que l’investissement, en particulier l’investissement privé, est essentiel à la réalisation de la transformation économique. Il préconise de créer des conditions plus favorables à l’augmentation des investissements privés nationaux et étrangers et de mieux répartir les investissements vers des secteurs plus productifs qui peuvent à leur tour favoriser la diversification et le développement des industries, ainsi que la création d’emplois et le développement des compétences. L’investissement privé sera également essentiel pour financer les différents objectifs politiques du NMD.

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