Les collectivités territoriales ont généré un surplus de l’ordre de 6,6 milliards de dirhams au titre des sept premiers mois de l’année. Il s’inscrit en amélioration par rapport au niveau atteint à la même période de l’année précédente.
48 milliards de dirhams. C’est la valeur des excédents globaux dégagés à fin juillet par les budget des collectivités territoriales au titre de l’année 2021 et des années antérieures. Ces excédents sont destinés à couvrir les engagements visés au titre des dépenses de fonctionnement et d’équipement. C’est ce que l’on peut tirer du bulletin des finances locales de la Trésorerie générale du Royaume. En termes d’excédents, les collectivités territoriales ont généré un surplus de l’ordre de 6,6 milliards de dirhams au titre des sept premiers mois de l’année. Il s’inscrit en amélioration par rapport au niveau atteint à la même période de l’année précédente. L’excédent de 6,6 milliards de dirhams tient en effet compte d’un solde positif de 603 millions de dirhams dégagé par les comptes spéciaux et les budgets annexes. Il est destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours des mois restants de l’année 2021. La situation provisoire de charges et ressources des collectivités territoriales et de leurs groupements arrêtée à fin juillet 2021 laisse apparaître une hausse des ressources.
Ces dernières se sont améliorées de 10,4% pour atteindre les 25,4 milliards de dirhams. Cette progression s’explique, selon la TGR, par la hausse de 34% des recettes gérées par l’État et de 41,8% des recettes gérées par les collectivités territoriales au moment où les recettes transférées ont fléchi de 3,7% à fin juillet. La répartition des recettes par type de collectivité territoriale fait ressortir une dominance des recettes des communes. Elles captent en effet 69,3% de la structure des recettes globales des collectivités territoriales, soit une valeur de 17,6 milliards de dirhams. De même, les ressources transférées sont inversement proportionnelles aux ressources propres. «Les ressources transférées constituent 42,9% des recettes des communes contre 89,2% pour les régions et 90,2% pour les préfectures et provinces». Sur le plan régional, la TGR observe dans sa publication une forte concentration des recettes des budgets principaux des collectivités territoriales au niveau de six régions, soit 74,9% des recettes globales. La région de Casablanca arrive en tête avec une part de 23,3%, soit des recettes de l’ordre de 5,9 milliards de dirhams.
Elle est suivie de la région de Rabat-Salé-Kénitra avec une part de 13,7%. Les recettes de la région de Dakhla-Oued Ed Dahab représentent pour leur part une proportion de l’ordre de 2,1%. Par ailleurs, les dépenses globales réalisées par les collectivités territoriales se sont établies à 20,8 milliards de dirhams, en hausse de 0,9%. Elles sont composées à hauteur de 62,2% des dépenses ordinaires. Ces dernières ont baissé de l’ordre de 2,9% au titre des sept premiers mois de l’année. Elles sont ainsi revenues à 13 milliards de dirhams. Cette baisse résulte du repli de 1,5% des dépenses de personnel et de 5,3% des dépenses des autres biens et services. En revanche, les charges en intérêts de la dette ont affiché une progression de 1,2%. Il est à noter que la part des communes dans le total des dépenses ordinaires et d’investissement des collectivités territoriales ressort à 67,3%, soit des dépenses de l’ordre de 13,1 milliards de dirhams.
Par type de collectivité territoriale, les dépenses de personnel constituent des parts importantes des budgets des communes (45,3%) et des préfectures et provinces (36,7%). De même, les dépenses réalisées par les régions sont constituées à hauteur de 80,5% des dépenses d’investissement, de 9,8% des dépenses de matériel, de 6,9% des charges en intérêts de la dette et de 2,8% des dépenses de personnel.