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Comment Laâyoune-Sakia El Hamra veut séduire les investisseurs

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Avec ses multiples atouts la région de Laâyoune-Sakia El Hamra a de quoi séduire et charmer les investisseurs marocains et étrangers, et occupe une position stratégique parmi les trois régions sahariennes. Elle constitue une vraie plate-forme au sud du Royaume qui concentre l’essentiel des infrastructures. Les potentialités économiques, naturelles ainsi que le capital humain dont elle dispose sont très prometteurs.

Cette région a été marquée ces dernières années par le lancement d’une série de projets et de programmes multisectoriels, tels le développement et la modernisation des infrastructures, les projets routiers avec la voie express Tiznit-Laâyoune, la création du «Village sportif» de 2,5 hectares, le lancement de plusieurs initiatives de promotion de l’entrepreneuriat, ainsi qu’un programme pour la sauvegarde de la culture hassanie.

L’essor économique de la région s’appuie sur les possibilités d’investissement diverses qu’elle offre, notamment dans la pêche maritime, tourisme, et mines. Elle offre également d’autres opportunités de développement, en particulier le secteur des énergies renouvelables qui représente un atout potentiel pour l’avenir de cette région et qui assure des conditions favorables pour un développement économique à dimension internationale.

Dans ce sens, la province de Tarfaya abrite le plus grand parc de production d’énergie éolienne en Afrique dont la réalisation a nécessité un investissement de 5 milliards DH, pour une production de 300 MW grâce à 131 turbines. A cela s’ajoutent d’autres parcs à Laâyoune et Boujdour.

La pêche maritime représente l’un des secteurs les plus importants de l’économie régionale. Le développement de ce dernier s’appuie sur deux assises: d’abord les ressources halieutiques abondantes que recèlent les côtes atlantiques sahariennes, puis l’infrastructure en place.

En effet, la région dispose de 3 ports : Laâyoune, Boujdour et Tarfaya. Elle est également dotée d’une halle aux poissons bâtie sur une surface de 8.600 m² de dernière génération dans la ville d’El Marsa.

En termes de production, l’apport de pêche a dépassé en 2017 les 446.992 t. La flotte de pêche active au niveau de la région se compose de 450 chalutiers, 357 sardiniers, 121 palangriers et 3.119 barques, avec au total 18.237 marins pêcheurs.

Le port de Laâyoune compte 44 unités industrielles : 4 pour la conservation, 21 pour la congélation, 9 pour la farine et huile de poisson, et 10 pour la fabrique de glace. La région est également connue par ses richesses en algues, plus de 287 t ont été collectées l’année dernière au niveau du site d’Amgriou situé au sud de Tarfaya. L’activité pastorale n’est pas en reste, puisqu’elle revêt une grande importance vu l’étendue des parcours, mais aussi grâce à l’ancrage de cette activité dans le vécu de la population locale. Le dromadaire reste l’animal préféré des Sahraouis avec 99.753 têtes. La région compte également 297.557 têtes de caprins, 158.106 têtes d’ovins, et enfin 1 200 têtes de bovins. Tandis que l’exploitation agricole repose sur les cultures fourragères (luzerne, maïs et orge).

A l’instar des autres régions du Royaume, Laâyoune- Sakia El Hamra compte des coopératives agricoles très actives, notamment la coopérative Sakia El Hamra, qui assure une production de 2 ,2 millions de litres de lait par an et qui couvre 20% de la demande locale, et la coopérative Attadamoun de production du lait camelin et ses dérivés avec un million de litres par an. Alors que l’élevage avicole est en pleine évolution, et regroupe 16 unités avec une capacité de production annuelle de 2.740 t.  Cette partie du Royaume se distingue par sa diversité culturelle et naturelle, ainsi que par ses nombreux atouts susceptibles d’augmenter sa capacité attractive en matière de tourisme, et bénéficie de plusieurs avantages en nature, notamment sa proximité des îles Canaries, des paysages saisissants (plages, désert, lagunes…), des espaces de découvertes et d’aventures, et un patrimoine culturel riche et diversifié. Les phosphates, le sel et le sable constituent l’essentiel des richesses minières régionales exploitées. Elle jouit d’un gisement de phosphates exploité à ciel ouvert et traité localement, et qui constitue 2% des réserves nationales.

Pour le sel un projet phare est prévu dans la région, et qui est porté par la société américaine Cristal Sahara, qui prévoit une production de 2MT/an. Alors que les exportations des sables vers l’Espagne dépassent les 400 000 t/an.

Ces atouts font de la région un lieu de prédilection pour les promoteurs économiques de différents secteurs. En 2017 seulement et selon le Centre régional d’investissement de Laâyoune, 98 dossiers ont été satisfaits lors des réunions de la Commission régionale d’investissement dont deux projets dépassent le montant de 200 MDH. Le montant global des investissements est de 4,3 milliards DH, et qui vont créer plus de 4.759 emplois.

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