Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières sont des instruments d’épargne collective (OPCVM). Ils sont accessibles à tous y compris les petits épargnants. Institués par le Dahir portant loi n 1-93-213 du (21/09/93), les OPCVM ont vu le jour en 1995. Ils ont été commercialisés début 1996. Depuis, cette date les OPCVM ont connu une véritable réussite puisque le volume des actifs gérés est passé de 10 milliards de DH en 1997 à environ 45 milliards de DH. C’est du moins les derniers chiffres communiqués par le CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières) arrêtés début novembre 2001. La création des OPCVM n’est pas fortuite. Elle avait pour but d’assurer aux épargnants l’accès à la Bourse dans les meilleures conditions de sécurité et de performance. «Ils ont pour objectif de contribuer au financement de l’économie par une canalisation de l’épargne vers la Bourse » souligne M. Najib Naili de Wafa Gestion. En effet, les OPCVM ont atteint un niveau important de professionnalisme et de maturité, sur le marché financier marocain. «Mais ils restent pénalisés par la taxe sur la plus value de 10 % , Même si cette taxe sera abolie sur les actions cotées a la Bourse », avance un gestionnaire de fonds. Toutefois, on distingue entre deux catégories d’OPCVM. D’abord, les SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable). C’est la forme la plus courante que peut prendre un OPCVM. Elle est doublement réglementée puisqu’elle est régie à la fois par les textes de lois de la société anonyme et par ceux qui régissent les OPCVM. Ensuite, les FCP (Fonds Communs de Placement), produits d’utilisation moins commercialisés que les SICAV. Le FCP bénéficie du statut de copropriété. Il faut signaler que l’investissement dans ce fond est matérialisé par des parts sociales ou des certificats de copropriété. Toutefois, on réserve généralement la forme de la SICAV pour la commercialisation d’OPCVM. Cependant, il faut préciser que ces deux types d’OPCVM peuvent être soit des Fonds de Capitalisation permettant l’intégration des revenus générés par le portefeuille de la SICAV ou du FCP ou des Fonds de distribution assurant la distribution périodique. Ces deux catégories de Fonds (soit de capitalisation, soit de distribution) sont chacune soumises à un régime fiscal différent. En s’inspirant de l’expérience étrangère, le législateur a construit un cadre réglementaire propre aux OPCVM reposant sur la sécurité de l’épargnant. Car en investissant dans un OPCVM, l’épargnant ne doit pas oublier qu’il autorise un gestionnaire à effectuer des opérations à sa place. Ainsi, ce dernier doit présenter toutes les garanties de professionnalisme nécessaires pour gérer l’OPCVM. Outre la sécurité et la liquidité, ce type d’épargne permet au souscripteur de pouvoir revendre ses actions ou ses parts à tout moment sur la base d’une évaluation de son conseiller. Toutefois, le législateur oblige le gérant à diversifier ses investissements afin de diminuer le risque du portefeuille de l’OPCVM.