Economie

Compétitivité et gestion de normes

Introduire un système de gestion environnementale ou de normes comme ISO se pose chez les entreprises marocaines d’une façon problématique. S’agit-il d’un simple gadget à paperasse, un lux qui coûte cher ? Cette question d’actualité a fait l’objet d’un séminaire organisé sur le thème : « Le système de gestion de l’environnement ISO 4001 », dont les travaux ont pris fin, vendredi à Tanger. Premier élément de réponse : l’accès au marché mondial est devenu tributaire du respect des normes environnementales. Et comme l’a indiqué M. Abdellah Chichi, enseignant universitaire, « l’on ne peut parler aujourd’hui de qualité de la production ou de concurrencer les firmes internationales sans se conformer aux normes internationales de la gestion intégrée qui imposent la protection de l’environnement ». Voilà dans l’absolu l’intérêt économique d’une démarche environnementale dans le processus de la production. En effet, la gestion environnementale de l’entreprise est l’une des bases de la gestion intégrée. Son importance doit être prise en compte par les entreprises afin d’améliorer leur performance économique et répondre aux exigences du marché. Mais au Maroc, cette démarche se heurte à une série de problèmes. Les participants ont mis l’accent sur la fragilité de l’encadrement institutionnel de l’entreprise. Que ce soit au niveau des départements officiels ou des associations professionnelles, cet encadrement n’a pas encore atteint le niveau espéré qui permet aux entreprises de s’insérer dans l’environnement général.
Parallèlement, le problème de l’information relative à ce sujet se pose toujours.
Comment en effet familiariser les entreprises avec la gestion environnementale et les différents systèmes qui existent dans ce cadre ? Comment les aider à maîtriser les options, la logique et l’essentiel des aspects opérationnels d’une démarche d’implantation d’un système pareil ? Pour plusieurs experts, l’alternative réside dans l’adoption d’un mode de gestion conforme à la norme internationale connue sous l’appellation « ISO », qui facilite l’accès au marché mondial. Présentant un exposé sous le thème : « La place du mode de gestion environnemental ISO 4001 dans la gestion de l’entreprise », M. Chichi explique que l’intérêt que l’entreprise accorde à la production et à la commercialisation au détriment des autres exigences limitera inévitablement ses capacités d’intégration dans la dynamique économique.
S’agissant du rôle de l’entreprise marocaine en matière de protection de l’environnement, le chercheur a appelé à ce que le mode gestion des entreprises marocaines soit conforme aux exigences du développement continu, consacré lors du « sommet de la terre » à Rio en 1992 et du sommet de Johannesburg en 2002. Sur le terrain cependant, un nombre important d’entreprises marocaines ne répondent pas aux normes générales du système de gestion intégrée. Ces dernières continuent à axer leurs efforts sur les normes de qualité sans manifester le même intérêt pour l’environnement. Pour combien de temps?

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