Selon BMCE Capital Global Research, l’économie marocaine démontre une remarquable résilience, offrant ainsi des perspectives de développement prometteuses pour les années à venir.
Perspectives : Dans sa dernière édition Strategy, BMCE Capital Global Research a maintenu inchangé son scénario économique en supprimant le risque de hausse du taux directeur par Bank Al-Maghrib de la cartographie des risques et opportunités.
La résilience de l’économie marocaine n’est plus à démonter. BMCE Capital Global Research revient sur l’évolution de l’activité économique du pays confirmant encore une fois sa solidité à l’épreuve du stress hydrique. Dans la dernière édition «Strategy » de BMCE Capital Global Research, «l’économie marocaine démontre une remarquable résilience, offrant ainsi des perspectives de développement prometteuses pour les années à venir ». A cet égard, BMCE Capital Global Research a maintenu inchangé son scénario économique tout en supprimant le risque de hausse du taux directeur par Bank Al-Maghrib de la cartographie des risques et opportunités.
Dans son analyse, BMCE Capital Global Research, la dynamique de l’économie nationale est soutenue par celle des investissements publics et privés ainsi que par la bonne reprise du secteur touristique qui affiche des chiffres en amélioration d’un mois à l’autre. Cependant, cette croissance ne s’est pas faite sans défis, particulièrement dans le contexte persistant de stress hydrique alarmant avec un taux de remplissage des barrages qui s’établit à 28% au début du mois d’août en quasi-stagnation par rapport à un an auparavant. « En tant que pays semi-aride, le Maroc est confronté à une crise hydrique de plus en plus aigüe, exacerbée par les effets du changement climatique et des sécheresses récurrentes et ce, en dépit d’une gestion étatique qui s’avère jusqu’ici extrêmement judicieuse», rappelle BMCE Capital Global Research.
Et de préciser que «dans ce contexte, le secteur de l’agriculture, employeur d’une large part de la population, demeure à la merci de ces aléas». BMCE Capital rappelle dans ce sens la légère atténuation du taux de chômage au deuxième trimestre passant de 13,7% au premier trimestre à 13,1 % au deuxième quart de l’année. Cette évolution intègre une perte de 141.000 emplois principalement non rémunérés en milieu rural et une création de 60.000 postes d’emplois rémunérés en milieu urbain entre le deuxième trimestre 2023 et le deuxième trimestre 2024. « Face à cette épreuve, le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI) 2020-2027 a été déployé constituant une initiative ambitieuse visant à sécuriser les ressources hydriques. Ce programme inclut la construction de nouveaux barrages, la mise en place d’autoroutes de l’eau, l’expansion des systèmes d’irrigation et le développement de stations de dessalement», peut-on retenir dans ce sens. Se référant à BMCE Capital Global Research, ces mesures s’avèrent indispensables pour préserver la viabilité de l’agriculture et garantir un accès durable à l’eau potable pour toute la population. Le dessalement y occupe une place centrale dans cette stratégie. «À l’horizon 2030, il est prévu que 50% de l’eau potable consommée par les Marocains proviennent de ces stations dont la capacité globale prévisionnelle devrait s’établir à 1,7 milliard m3/an», précise BMCE Capital Global Research à cet égard.
S’agissant de l’activité touristique, l’évolution favorable du secteur soulève, selon BMCE Capital, la question quant à la capacité touristique du Royaume à gérer ses flux de touristes. «L’investissement dans l’infrastructure touristique et la modernisation de l’offre hôtelière dans les autres régions s’imposent comme nécessité afin d’alléger la pression sur les destinations traditionnelles, notamment Marrakech», peut-on retenir à cet effet. La publication de BMCE Capital Global Research est revenue par ailleurs sur les perspectives de l’économie nationale. «Le Gouvernement confirme sa vision positive concernant le futur de l’économie nationale et actualise ses prévisions pour la croissance, tablant désormais sur une accélération à +4,6% de l’économie marocaine en 2025 après +3,3% escomptée en 2024», peut-on lire dans ce sens. Il est à noter que la Banque Africaine de Développement (BAD) prévoit un rythme de croissance de +3,8% pour le Maroc en 2025. Cette croissance escomptée pourrait aussi être dérivée par la confirmation d’un cycle d’assouplissement monétaire comme l’indique Fitch Solutions en anticipant deux nouvelles baisses de -25 points de bases du taux directeur par Bank Al Maghrib pour s’établir à 2,25% à fin 2024 contre 2,75 % actuellement.