La ministre a passé en revue les réformes ambitieuses mises en place reflétant ainsi l’engagement du Maroc à améliorer la neutralité concurrentielle et à réduire progressivement l’intervention directe de l’État dans l’acte d’investir.
Gouvernance économique : Selon Nadia Fettah, la problématique de la neutralité concurrentielle et l’accès aux marchés se situent au cœur de la vision du Maroc d’une économie ouverte, juste, dynamique et résiliente.
La neutralité concurrentielle et l’accès aux marchés ont été au cœur de la conférence internationale organisée, mercredi 13 novembre, par le Conseil de la concurrence à Marrakech. Une pléiade de représentants d’organismes de gouvernance, d’acteurs du domaine économique et social ainsi que des institutions et organisations nationales, internationales et régionales ont fait le déplacement jusqu’à la ville ocre pour débattre de la pertinence de cette thématique, notamment dans ce contexte économique mondial, où l’activité des entreprises publiques sur le marché soulève des questions importantes relatives à la concurrence.
Citons à cet égard la neutralité concurrentielle, les liens qu’elles entretiennent avec l’État, ainsi que les défis qu’elles posent dans le domaine du droit de la concurrence.
D’autant plus que les marchés publics représentent un défi double, consistant à trouver un équilibre entre le respect des règles de concurrence et une gestion efficace des dépenses publiques. Cette problématique se situe au cœur de la vision du Maroc d’une économie ouverte, juste, dynamique et résiliente, « où chaque acteur joue pleinement le rôle qui lui échoit et où la transparence, l’innovation et l’efficacité sont récompensées ».
C’est d’ailleurs ce qu’a souligné Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, en ouverture de cet événement. Intervenant dans ce sens, la ministre a assuré que «la neutralité concurrentielle et l’accès équitable aux marchés sont les piliers d’une économie dynamique et innovante. Notre gouvernement s’engage à poursuivre ses efforts pour créer un environnement économique où chaque acteur, qu’il soit public ou privé, national ou international, peut contribuer à notre prospérité commune dans un cadre juste et équitable». Et d’ajouter : «Je suis convaincue que c’est en conjugant nos efforts, en stimulant l’innovation et en garantissant une concurrence saine et équitable, nous pourrons relever les défis économiques qui se présentent à nous et construire un Maroc plus prospère et plus compétitif sur la scène internationale».
Dans son allocution, Nadia Fettah a passé en revue les réformes ambitieuses mises en place reflétant ainsi l’engagement du Maroc à améliorer la neutralité concurrentielle et à réduire progressivement l’intervention directe de l’État dans l’acte d’investir. «En rationalisant notre portefeuille public, en améliorant la gouvernance des EEP et en créant un environnement propice à l’investissement privé, nous construisons une économie plus dynamique, plus équitable et plus compétitive», a expliqué la ministre. Et de préciser : «Notre objectif est clair : créer un écosystème où l’État joue un rôle de facilitateur et de régulateur, laissant au secteur privé la primauté dans l’acte d’investir. Cette approche permettra non seulement de stimuler la croissance économique, mais aussi de garantir une concurrence saine et équitable, bénéfique pour l’ensemble de notre société». Il est à noter que cette conférence internationale a été une occasion de débattre de la neutralité concurrentielle et des marchés publics sous tous les angles. L’objectif étant de mettre en lumière les progrès réalisés et les défis dans ce domaine. Plusieurs panels ont été programmés dans ce sens portant entre autres sur le rôle que jouent les entreprises publiques face à la neutralité concurrentielle.
Les participants ont également débattu des professions réglementées ainsi que de l’accès aux marchés publics et des exigences de la concurrence et de l’efficacité des dépenses. Cette rencontre à laquelle ont pris part des représentants de l’OCDE et de la Commission européenne a favorisé également l’échange des meilleures pratiques pour concevoir une gouvernance économique au service des intérêts des citoyens, des entreprises et des États.