Economie

Consolidation des réserves de change

La Division de l’environnement national et international de la Direction de la politique économique générale (DEPG) relève une progression notable des investissements et prêts privés, une bonne tenue des recettes ordinaires, une consolidation des réserves de change ainsi qu’une orientation à la hausse des indicateurs boursiers par rapport à fin décembre 2002. Toutefois, des signes moins encourageants sont aussi recensés. En tête, une hausse du taux de chômage urbain, suivi de l’aggravation du solde commercial et de la stagnation de l’indice du coût de la vie. Concernant de dernier point, au terme des sept premiers mois de l’année 2003, l’indice du coût de la vie a stagné après avoir progressé de 3,3 % à fin juillet 2002. « Cette évolution est due à la régression de 1,2% de l’indice des prix des produits alimentaires, contrebalancée par l’accroissement de 0,9 % de l’indice des prix des produits non alimentaires » précise la direction. En glissement sur douze mois, le taux d’inflation est passé de 2 % à fin juillet 2002 à 0,8 % à fin juillet 2003. Pour le secteur primaire, la production céréalière (blé tendre, blé dur, orge) pour la campagne 2002-2003 a atteint 77,67 millions de quintaux. La superficie semée est de 5,25 millions d’hectares. Le rendement ainsi réalisé est de 14,8 qx/ha, soit le niveau le plus élevé depuis 1997. La comparaison de ces résultats avec ceux de la campagne précédente révèle des améliorations notables tant au niveau de la production (+54,6 %) que des rendements (+35,8 %) et des superficies cultivées (+13,5 %). « Les importations de céréales, réalisées du 1er juin 2003 au 31 août 2003, ont atteint 5,8 millions de quintaux, en baisse de 40 % par rapport à la même période de l’exercice précédent », relève la DEPG. S’agissant du secteur de la pêche, les captures côtières ont enregistré, à fin juillet 2003, un recul de 1,9 % en volume et de 13,4 % en valeur. La baisse de 50 % du volume des débarquements en céphalopodes (espèce à haute valeur marchande) est à l’origine de cette évolution. Les exportations en valeur des conserves de poissons et des poissons frais ont progressé, à fin juillet 2003, respectivement de 22,8 % et 5,1 % en liaison avec le maintien de la demande européenne et la vigueur de l’euro. « Avec la dégradation de la ressource poulpière et les difficultés de commercialisation de cette catégorie de produits qui persistent depuis la décision de libéraliser les prix à l’export du poulpe, la valeur des exportations des crustacés, mollusques et coquillages a reculé de 37,6 % à fin juillet 2003 » est-il précisé. Pour le secteur secondaire, selon les déclarations des chefs d’entreprises interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture de la Direction de la statistique, l’activité du secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) s’est appréciée au deuxième trimestre 2003 par rapport au premier trimestre. Au terme du troisième trimestre 2003, l’activité s’améliorerait, en glissement trimestriel, suite à la progression prévue au niveau de la branche des travaux d’installation et de construction d’ouvrages de bâtiment et de génie civil. « L’accroissement, à fin juillet 2003, de 11,5 % des ventes de ciment et l’appréciation de 10 % des crédits accordés par les banques à l’immobilier semblent corroborer cette évolution » rapporte la DEPG. Quant au secteur minier, la production des phosphates en tonnage a enregistré, à fin juillet 2003, une hausse de l’ordre de 0,6 %. Celles de l’acide phosphorique et des engrais ont régressé de 7,6 % et 1,8 % respectivement à fin juillet entre 2002 et 2003. S’agissant du secteur énergétique, la hausse, à fin juillet, de 5,2 % en 2002 à 7,9 % en 2003 du rythme d’accroissement de l’énergie électrique appelée nette est principalement le fait de la progression de l’apport des importations de l’Espagne et de l’Algérie et du renforcement de la production d’électricité d’origine hydraulique, en lien avec la situation favorable des réserves d’eau dans les barrages. Le rythme d’accroissement de la demande d’énergie électrique est passé, à fin juillet, de 4,1 % en 2002 à 7,9 % en 2003, en raison de l’accélération du rythme des ventes d’électricité de haute et moyenne tension de 4 % à 6,8 %. Ce rythme devrait se renforcer avec le relèvement du taux d’électrification au niveau national suite au raccordement de nouveaux villages dans le cadre du Programme d’Electrification Rurale Globale (PERG). Pour le raffinage du pétrole, le volume mis en oeuvre s’est replié, à fin juin 2003, de 50,9 % après une hausse de 1,9 % en 2002, évolution qui s’explique par les perturbations causées par l’incendie survenu dans les installations de la SAMIR. Pour le troisième trimestre 2003, les chefs d’entreprises anticipent un accroissement de la production énergétique par rapport au deuxième trimestre, d’après l’enquête de conjoncture réalisée par la Direction de la Statistique.

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