Economie

Consommation : Billet : Le prix des soldes

Acheter une grande marque est une bonne chose. À bon prix, c’est encore mieux. Au Maroc, c’est encore meilleur. Or, ce n’est pas toujours le cas. Car les produits haute gamme sont encore chers dans notre pays. Dans la plupart des cas, il s’agit d’articles importés de l’étranger et commercialisés localement par des franchises locales. Et qui dit franchises dit des prix relativement alignés sur ceux de l’Europe. Par exemple pour s’acquérir des chaussures Mango, faisant parties de la collection printemps-été, il faut compter pas moins de 600 Dhs. Un pantalon de la même enseigne ibérique coûte environ 450 Dhs.
Pour ceux qui peuvent se permettre d’acheter de tels produits, dès leur entrée sur le marché, la question ne se pose même pas. Et ils sont de plus en plus nombreux à ne pas pouvoir résister aux nouvelles tendances. D’autres, qui cherchent les bonnes affaires, attendent la période des soldes. Chez nous, cette technique commerciale a atteint ses limites. Généralement, la période des soldes intervient en fin de saison, alors qu’ailleurs, l’annonce est faite bien avant.
En France, par exemple, ladite période a commencé avant-hier à Paris, capitale de la mode. Comme à l’accoutumé, l’heure était à la bousculade. Les portes des grandes enseignes étaient inaccessibles. À tel point que l’engouement de ces « non-fidèles », fait l’objet ponctuellement d’un petit reportage sur une grande chaîne, TF1. Toutes les bourses étaient-là. Tous saisis par le même vertige : ne pas rater la bonne affaire. Au Maroc, on en a fait une tradition. On connaît les dates du début des soldes, les marques qui sont concernées…Il y en a même certains qui ont des contacts et qui sont prévenus à l’avance.
À Dubaï, en Emirat Arabes Unis, où l’on recourt de plus en plus à cette technique de vente, c’est le même constat. Des produits, comme les montres, les bijoux, parfums et autres, commencent à envahir notre marché. Et ce n’est pas seulement ça. Le Maroc, qui faisait rentrer de la devise en provenance de nos voisins de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, voit, aujourd’hui, la sienne circuler ailleurs, pour ne citer que l’Espagne. La période des soldes a un prix !

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