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COP 27 : La création du Partenariat «Blue Mediterranean» annoncée à Charm el-Cheikh

© D.R

En vue de mobiliser des financements publics et privés pour des projets au Maroc, en Égypte et en Jordanie

Soutenir le développement d’une économie bleue durable dans les pays du voisinage méridional de l’Union européenne dans la région méditerranéenne. Telle est la finalité du Partenariat «Blue Mediterranean» dont l’annonce de création a été faite, mardi 8 novembre, à Charm el-Cheikh à l’occasion de la COP 27. Ce partenariat initié par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Union pour la Méditerranée (UpM) vise à rassembler les donateurs internationaux, les pays bénéficiaires, les institutions financières intéressées et les philanthropes pour soutenir les réformes politiques, attirer des financements des donateurs et mobiliser des financements publics et privés pour des projets initialement en Égypte, en Jordanie et au Maroc. Ce partenariat se veut en effet la réponse des partenaires aux engagements pris au niveau de l’Union européenne pour intégrer pleinement l’économie bleue dans le pacte vert, aux priorités définies dans le nouvel agenda de l’Union européenne pour la Méditerranée, la déclaration ministérielle de l’Union pour la Méditerranée sur l’économie bleue durable et le programme de l’UpM pour l’économie bleue, ainsi qu’aux défis environnementaux auxquels la région méditerranéenne est confrontée. S’exprimant dans ce sens Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, indique qu’ il s’agit «d’un appel à l’action des pays partenaires et de la Commission européenne».

«Le développement durable et la protection de l’environnement sont au cœur du mandat de la BERD, et nous avons de l’expérience dans l’obtention d’un impact grâce à des partenariats environnementaux. Nous sommes impatients d’unir nos forces pour nettoyer et préserver la Mare Nostrum, Our Sea», souligne-t-elle. Pour sa part, Werner Hoyer, président de la BEI, a fait part de son satisfecit du soutien fort reçu par ce partenariat bleu méditerranéen notamment de la Commission européenne. «J’espère que beaucoup d’autres se joindront à nous, car des partenariats comme Blue Mediterranean sont essentiels pour accélérer les projets concrets d’économie bleue, relever les défis environnementaux et maintenir la prospérité économique dans la région méditerranéenne», a-t-il indiqué. Du côté de l’UpM, son secrétaire général Nasser Kamel assure que «la barre des ambitions collectives des gouvernements, de la société civile, de la recherche et du secteur privé est relevée pour veiller à ce que les activités maritimes soient durables, innovantes et axées sur la création d’emplois et répondent aux principaux défis de notre époque».

Dans le détail, ce partenariat vise à créer un nouveau véhicule financier, mettant en commun les contributions des donateurs et des pays bénéficiaires du voisinage méridional, afin de fournir à la fois des dépenses en capital et des subventions d’assistance technique pour des projets d’économie bleue durable, ce qui contribuera à combler un déficit d’investissement estimé à 6 milliards d’euros au cours des 8 prochaines années.

Le partenariat Blue Mediterranean promouvra, ainsi, «les principes de financement de l’économie bleue durable» (SBEFP), le premier cadre directeur mondial garantissant l’alignement des investissements sur l’objectif de développement durable 14 des Nations Unies (ONU) «vie aquatique». Pour se faire, le partenariat vise à soutenir et à attirer des investissements dans l’économie bleue durable et les réformes politiques, en donnant la priorité à l’innovation et en incluant dans la mesure du possible le capital naturel et les solutions fondées sur la nature pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci.

Le financement des installations de traitement des eaux usées, de la gestion des déchets solides et de la réduction des déchets plastiques contribuera à réduire la pollution qui se déverse dans la mer, à réduire la pression sur les pêcheries grâce à une aquaculture durable, à améliorer les investissements dans la résilience côtière et à réduire les émissions grâce à une mobilité marine durable.

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Construction d’une économie zéro carbone : AVEVA met l’accent sur le rôle clé des technologies numériques

La COP 27 (Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques), qui se poursuit jusqu’au 18 novembre en Egypte, est une occasion idoine pour Aveva. Ce leader mondial des logiciels industriels et acteur de la transformation numérique et durable de l’industrie en profite pour «mettre en exergue le potentiel des technologies numériques». A son sens, celles-ci peuvent favoriser les partenariats public-privé et créer les nouvelles opportunités d’innovation que l’urgence d’une action climatique requiert, alors que les actions mises en œuvre pour faire face au changement climatique sont encore insuffisantes. «Les technologies fiables axées sur les données sont essentielles à la décarbonation, à l’utilisation responsable des ressources mondiales, et à la mise à disposition de produits innovants et respectueux du climat dans l’économie zéro émission nette», estime Aveva.

Lors de cet événement international, le vice-président exécutif – Ingénierie et simulation et membre de l’équipe de direction d’Aveva, Amish Sabharwal, indique: «Les décisions que nous prendrons à la COP27 et au-delà mettront l’économie mondiale sur la bonne voie pour bâtir des économies zéro émission nette résilientes qui stimulent le programme d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques. Les technologies numériques font partie intégrante de la construction de nouvelles industries et chaînes d’approvisionnement qui assureront une croissance durable et créeront de nouveaux emplois».

De son côté, Lisa Wee, responsable mondiale du développement durable, révèle: «Aujourd’hui, notre réflexion est passée de la mesure et de la gestion de notre empreinte carbone à la prise en compte de notre contribution positive à la durabilité». Pour sa part, Nayef Bou Chaaya, vice-président – Moyen-Orient, Afrique et Turquie, estime: « Les partenariats public-privé peuvent accélérer le déploiement de la prochaine génération de technologies à faible émission de carbone d’ici 2030».

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