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Covid-19 : L’économie asphyxiée

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Les comptes nationaux au 2ème trimestre publiés par le HCP. L’agriculture parmi les activités les plus résilientes

La demande intérieure a chuté de -13,1% et celle de l’extérieur a diminué de -32,9% dans le contexte d’une baisse du niveau général des prix et d’une baisse du besoin de financement de l’économie nationale.

L’impact de la pandémie commence à se faire sentir. C’est ce que révèle la dernière livraison du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ce dernier vient d’arrêter les comptes nationaux au deuxième trimestre 2020. Les chiffres sont édifiants et reflètent une contraction de -14,9% de l’économie nationale. «Les activités non agricoles ont affiché un recul de -15,5% et celles du secteur agricole une baisse de -6,9%.

La demande intérieure a chuté de -13,1% et celle de l’extérieur a diminué de -32,9% dans le contexte d’une baisse du niveau général des prix et d’une baisse du besoin de financement de l’économie nationale», détaille la même source qui conclut à une sensible contraction de l’activité économique.

«La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de -6,3% en volume au cours du deuxième trimestre de l’année 2020, au lieu de -4,9% réalisée durant la même période en 2019», ajoute le HCP expliquant que cette évolution s’explique par la baisse de l’activité de l’agriculture de -6,9% au lieu de -6% une année auparavant, et par une augmentation de celle de la pêche de 0,7% au lieu de 8,3%.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu une forte baisse de son taux d’accroissement passant de 3,8% le même trimestre de l’année précédente à -17,3%. A l’exception de l’activité de l’industrie d’extraction qui a affiché une croissance de 7,9% au lieu d’une baisse de -1,1%, les autres composantes du secteur ont dégagé des croissances négatives (les industries de transformation de -22% au lieu de 2,9% ; le bâtiment et travaux publics de -17,1% au lieu de 1,4% ; l’électricité et eau de -12,3% au lieu de 19,1%. Mais l’impact se fait sentir encore plus dans le secteur tertiaire qui a enregistré un repli de son taux d’évolution passant d’un accroissement de 3,6% le même trimestre de l’année précédente à un recul de -14,9% au deuxième trimestre 2020. Ceci a résulté de l’effet conjugué de la baisse des valeurs ajoutées des hôtels et restaurants de -90% au lieu d’une hausse de 4,3% ; des transports de -55,7% au lieu d’une hausse de 6,9% ; ainsi que du commerce avec une baisse de -26,5% au lieu d’une hausse de 2,5%.
«Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une forte baisse de -15,5% au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3,7% la même période de l’année passée», apprend-on auprès du HCP. «Dans ces conditions, et tenant compte de la baisse de -19,1% des impôts sur les produits nets des subventions au lieu d’une hausse de 2%, le Produit intérieur brut (PIB) en volume s’est contracté de -14,9% durant le deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 2,4% l’année précédente», conclut la même source.

Baisse du niveau général des prix

Aux prix courants, le PIB a connu un net recul de -15,6% au lieu d’une hausse de 4,2% une année auparavant, dégageant ainsi une baisse du niveau général des prix de -0,7% au lieu de 1,8%.

Net recul des échanges extérieurs

Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -0,6 point au lieu de -0,8 point le même trimestre de l’année précédente. Les importations ont connu une baisse de -25,7% au lieu d’une hausse de 4% une année passée.

De leur côté, les exportations de biens et services ont diminué d’une façon plus marquée avec une chute de -32,9% durant le deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3% une année auparavant.

A noter enfin qu’avec la forte baisse du PIB aux prix courants de -15,6% au lieu d’une hausse de 4,2% au deuxième trimestre de l’année passée et la hausse de 23,3% du taux d’accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 7,2%, le revenu national brut disponible a connu une baisse de -14% au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 4,3% une année auparavant.

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Fort repli de la demande intérieure

La demande intérieure s’est contractée de -13,2% au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 2,9% la même période de l’année précédente, avec une contribution à la croissance négative de -14,3 points au lieu d’une contribution positive de 3,2 points.

C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un fort repli de leur taux d’évolution passant d’un accroissement de 2,6% au deuxième trimestre 2019 à un recul de -21,2% au même trimestre de cette année.

De son côté, la formation brute de capital fixe a affiché une forte diminution, passant de 2,2% au deuxième trimestre de l’année passée à -17,4%. En revanche, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 5,8% au lieu de 4%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point au lieu de 0,8 point.

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