L’encours global des crédits bancaires a atteint à fin juillet les 1.063,45 milliards de dirhams.
Bank Al-Maghrib attribue la décélération du rythme de progression du crédit alloué au secteur non financier au ralentissement de la croissance des prêts aux sociétés non financières, de ceux aux sociétés non financières publiques et des crédits aux ménages.
Le rythme de progression du crédit au secteur non financier affiche une décélération à fin juillet. Une évolution qui, selon Bank Al-Maghrib, est imputable au ralentissement de la croissance des prêts aux sociétés non financières, de ceux aux sociétés non financières publiques et des crédits au ménages. A fin juillet, l’encours des crédits alloués au secteur non financier s’est établi à 911,6 milliards de dirhams, en progression de 3,4 % par rapport à la même période de l’année précédente contre une progression de 4,5 % observée un mois auparavant.
Le secteur privé détient en effet 824,9 milliards de dirhams au septième mois de l’année marquant ainsi une progression de 1,6 % en glissement annuel. De ce fait, les prêts accordés aux sociétés non financières privées ont atteint sur ladite période les 439 milliards de dirhams. Leur rythme de progression a, ainsi, basculé de 2,5 % à fin juin 2023 à 0,9 % à fin juillet. Pour ce qui est des crédits alloués aux ménages, ils ressortent à 383 milliards de dirhams dont 341 milliards de dirhams détenus par les particuliers et MRE. Les prêts accordés aux entrepreneurs individuels se sont élevés pour leur part autour de 42,9 milliards de dirhams. Pour ce qui est du secteur public, les prêts alloués dans ce sens ont atteint à fin juillet les 86,7 milliards de dirhams, en progression de 23,9 % comparé à la même période de l’année précédente. De cet encours, 26,1 milliards de dirhams ont été alloués aux administrations locales au moment où les sociétés non financières publiques ont contracté des prêts de l’ordre de 60,6 milliards de dirhams. Par objet économique, Bank Al-Maghrib indique que l’évolution du concours bancaire au secteur non financier reflète la baisse des facilités de trésorerie de 0,8 % après une progression de 2,7 % en lien avec l’accentuation du repli de celles allouées aux sociétés privées à 5,6 % après 2,3 %.
A cela s’ajoute le ralentissement de la croissance des prêts à la consommation de 1,7 à 1 % et des crédits immobiliers de 1,9 à 1,7 %. Par ailleurs, le rythme de progression des crédits à l’équipement s’est accéléré passant de 5,4 % à fin juin à 5,6 % à fin juillet 2023. On note dans ce sens un accroissement des prêts alloués aux sociétés privées de 4,3 % après 3,9 % observée auparavant. Dans l’ensemble, les crédits bancaires ont atteint à fin juillet les 1.063,45 milliards de dirhams. Ils marquent ainsi une progression de 5,2 % comparé à la même période de l’année précédente. Les crédits immobiliers se sont chiffrés à 301,47 milliards de dirhams, en progression de 5,1 milliards de dirhams par rapport à l’année précédente. On relève dans ce sens 242,04 milliards de dirhams de crédits à l’habitat (+2,4 %) dont 20,47 milliards de dirhams de financement participatif à l’habitat.
En parallèle, les crédits aux promoteurs immobiliers poursuivent leur repli. A fin juillet, ils se sont établis autour de 52,67 milliards de dirhams, en baisse de 4 % comparé à une année plus tôt. Pour ce qui est des crédits à l’équipement, leur encours s’est redressé de 15,18 milliards de dirhams en glissement annuel pour atteindre les 189,38 milliards de dirhams. Les crédits à la consommation s’élèvent pour leur part à 57,81 milliards de dirhams. S’agissant des créances diverses sur la clientèle, elles se sont consolidées de 28,39 milliards de dirhams pour atteindre les 169,09 milliards de dirhams, soit une progression de 20,2 %. Les créances en souffrance se sont chiffrées à fin juillet à 93,56 milliards de dirhams, en hausse de 6,4 % par rapport à la même période de l’année précédente.