Répondant mardi à une question orale à la Chambre des conseillers, le ministre de l’Intérieur, El Mustapha Sahel, a qualifié de « très positif » le bilan des réalisations des Centres régionaux d’Investissement (CRI) qui constituent un moyen efficace pour la création et le soutien des entreprises, ainsi que pour l’amélioration des conditions d’investissement au Maroc.
Selon le ministre, ce résultat positif se traduit par la réduction de la durée de création d’entreprises à moins de 48 heures au lieu de plusieurs semaines. À cet égard, il a exprimé l’engagement à oeuvrer pour réduire cette durée à 24 heures prochainement, et ce à travers le recours aux nouvelles technologies de l’information.
Quelque 8.662 entreprises ont été créées en 2003 par le biais du guichet chargé d’aider les investisseurs, a fait savoir M. Sahel, précisant qu’il a été également procédé à l’examen et l’approbation de 2.284 projets avec une enveloppe globale d’investissement de 46 milliards de DH.
Il a en outre indiqué que ces projets permettraient la création de 100.000 emplois répartis sur plusieurs secteurs.
Toutefois, les témoignages des jeunes entrepreneurs aspirant à un meilleur traitement ne manquent pas. La plupart s’élèvent contre la lourdeur caractérisant les prestations. À titre d’exemple, l’inscription au registre du commerce ne peut être faite qu’une fois au tribunal du commerce : « Entre les actes et les faits, la frontière est encore infranchissable », déclare un jeune entrepreneur ayant eu recours à un centre d’investissement.
Dans ce sens, les propos de M. Sahel se veulent rassurants. Il a, en outre, souligné la contribution des CRI dans l’amélioration du climat d’investissement et l’encouragement des entreprises étrangères à investir au Maroc, indiquant que les investissements étrangers approuvés par le CRI au titre de l’année 2003 ont atteint 13 milliards de DH.
S’agissant de l’étude des demandes d’autorisation administrative et de la préparation des documents administratifs nécessaires à la réalisation des projets, M. Sahel a indiqué que les attributions déléguées aux walis dans le cadre de la gestion décentralisée de l’investissement, concernent les autorisations se rapportant aux secteurs de l’industrie, de l’industrie agroalimentaire, des mines, du tourisme, de l’artisanat et de l’habitat.
Quant aux autorisations relatives au secteur de l’enseignement privé et de la formation professionnelle, a fait remarquer le ministre, elles « ne relèvent pas des attributions des walis et des CRIS ». Il a, par ailleurs, fait savoir que son département envisage de prendre plusieurs mesures pour le soutien de ces Centres à travers le renforcement de leurs ressources humaines, rappelant l’opération de recrutement de cadres hautement qualifiés par le biais de contrats.
Il a également indiqué qu’il a été procédé à la signature d’un accord de partenariat avec l’Agence américaine de développement international (USAID) portant sur les années 2004 et 2005, ajoutant que cet accord vise l’accompagnement de l’action de ces centres dans différents domaines, notamment la formation.
Ces mesures vont contribuer à la valorisation des ressources humaines, au renforcement de l’arsenal juridique et l’appui institutionnel à ces Centres pour qu’ils s’acquittent convenablement de leurs missions, a expliqué le ministre.