Le président français Jacques Chirac a écrit jeudi au président de la Commission européenne Romano Prodi et au président en exercice de l’UE, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, pour les alerter sur la situation du secteur des télécommunications en Europe.
Le chef de l’Etat, qui avait déjà soulevé ce sujet lors du Conseil européen de Bruxelles la semaine dernière, fait part de sa « grande préoccupation quant à la situation en Europe du secteur des télécommunications », dans les missives rendues publiques par l’Elysée.
Cette crise a été provoquée par « des ponctions très lourdes et totalement disproportionnées » sur les entreprises à l’occasion de l’attribution des licences UMTS, rappelle-t-il.
Et « les conséquences en sont aujourd’hui très sévères: croissance du marché inférieure aux prévisions, baisse des investissements, impact direct négatif sur l’emploi, effondrement des cours de bourse, situation financière critique de nombreuses sociétés, diminution des efforts de recherche, tous ces facteurs contribuant au ralentissement de l’économie européenne », écrit le chef de l’Etat. Dans ce contexte, « j’estime qu’il est temps d’agir », affirme Jacques Chirac.
Le président français souhaite donc que la Commission « prépare des propositions afin que le Conseil européen de Bruxelles en mars 2003 puisse se prononcer sur les initiatives à prendre pour répondre à la situation de ce secteur et promouvoir le développement de la téléphonie mobile de troisième génération ».
La France, quant à elle, « transmettra prochainement une première contribution française au débat sur ce sujet », annonce-t-il.