Crise EADS : la tendance à l’apaisement

Le co-président Allemand du conseil d’administration d’EADS, Manfred Bischoff, était à Paris jeudi et y a rencontré le ministre français des Finances, Thierry Breton, ainsi que son homologue français Arnaud Lagardère, a indiqué vendredi le journal La Tribune. L’objectif de cette visite était de trouver une solution à la crise ouverte au sommet d’EADS, maison mère de l’avionneur Airbus, jusqu’ici présentée comme un modèle de coopération industrielle en Europe. Français et Allemands sont à égalité au capital d’EADS avec 30% chacun, l’Etat français et le groupe Lagardère d’un côté, le constructeur automobile DaimlerChrysler de l’autre.
Le directeur financier de DaimlerChrysler, Bodo Uebber, s’est déclaré confiant sur une sortie de crise prochaine. "Nous nous en sommes toujours sortis, et je suis confiant qu’avec les possibilités que nous avons, nous allons cette fois encore arriver à une solution donnant satisfaction", a-t-il assuré dans l’édition à paraître samedi du journal régional Stuttgarter Zeitung. Faute d’un accord sur le futur patron d’Airbus, le Conseil d’administration d’EADS, réuni la semaine dernière à Amsterdam, n’a pu entériner les nominations de Noël Forgeard et de l’Allemand Thomas Enders, co-présidents désignés. Les décisions ont été reportées au 1er juin.
 Les Allemands n’ont pas accepté que Noël Forgeard cumule, même provisoirement, ses nouvelles fonctions à la co-présidence d’EADS avec la présidence d’Airbus en attendant l’arrivée de son successeur.
 Selon une source proche du dossier, l’allemand Gustav Humbert, actuel numéro d’Airbus, devrait pouvoir être intronisé aux commandes du constructeur aéronautique en remplacement de Noël Forgeard.