Economie

Croissance du PIB : Les violons s’accordent

Le taux de croissance s’est établi à 4% en glissement annuel au terme du premier trimestre 20004. L’analyse du Haut Commissariat au Plan expurge de l’évolution du volume du PIB quelques variations saisonnières. Le rapport rejoint les conclusions de l’étude réalisée par le Centre marocain de conjoncture.
Pour le CMC, l’enquête de conjoncture effectuée au dernier semestre de l’année 2003 montre que les industriels marocains n’entrevoient pas encore une relance franche de l’activité économique de leurs secteurs. En subsistance, «les entrepreneurs pensent que leurs performances, aussi bien en ce qui concerne le second semestre de l’année écoulée que ceux en cours de réalisation en 2004, ne sont pas significativement différentes de cells observées au cours des périodes correspondantes de l’année passée».
Aussi cette croissance de 4,4% durant le premier trimestre 2004 s’inscrit dans une logique de prolongement. «C’est un point positif, mais pas une rupture, bien que la bonne campagne agricole 2003-2004 offre une bonne rampe de lancement à l’économie nationale», déclare un alanalyste convaincu que la progression, significative, n’a pas atteint encore un seuil suffisant pour se répercuter sur le marché de l’emploi. Parmi les raisons de l’évolution au premier trimestre 2004, le Haut Commissariat au Plan note le regain de vitalité de la part des activités non agricoles, l’augmentation (limitée à 2,3%) de la valeur ajoutée agricole etc.
Le premier trimestre 2004 aura été notamment favorable à l’activité minière (en hausse de 5,1%), à la production et au raffinage du pétrole, activité qui enregistre une valeur ajoutée en hausse de 19,8% contre une baisse de 8,7% l’année dernière. Avec une progression de 8,2%, les industries mécaniques et métallurgiques marquent aussi leur retour sur la pente ascendante, tout comme les activités de la chimie et de la parachimie (+4,8%). Les industries de l’agroalimentaire et de transformation des minéraux de carrières enregistrent aussi des performances, de l’ordre de 6%. Bémol majeur cependant, la méforme du secteur textile qui accuse, lors du premier trimestre de l’année, une baisse en terme de valeur ajoutée. Ce qui n’est pas le cas des industries de transformation avec une croissance de +3,8%, mais pas assez suffisante aux yeux du Haut Commissariat au Plan.
Le CMC table à ce niveau des activités de transformation sur une croissance de 3,5% au terme de l’exercice actuel. A l’entame de 2004, le Centre notait que les chefs d’entreprise n’envisageaient pas d’augmenter leurs capacités de production au cours du premier semestre 2004. Une prudence de conjoncture observée aussi lors du semestre précédent. La plupart des entreprises projetaient tout de même de renouveler leurs équipements et de procéder à l’extension des capacités de production. Des intentions qui se refléteront peut-être dans le bilan final par des gains supplémentaires de productivité.
Contrairement au secteur textile, les activités BTP, sont en progression de 2,5%, sans doute grâce en partie aux nombreux programmes sociaux initiés par l’Etat. Dans le même temps, les secteurs du commerce et du transport connaissent des croissances très faibles. L’évolution des services non marchands fournis par les administrations publiques a certes augmenté de 4,7%, mais reste nettement en déça de la progression enregistrée l’année dernière.

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