La Banque mondiale rejoint les perspectives de croissance du Maroc dans leur ensemble. Si la loi de Finances 2012 tient compte d’un taux de croissance du PIB de 4,5%, le département de Robert Zoellick prévoit pour le Royaume une croissance de 4,4%. La Banque mondiale s’est même projetée sur les deux années à venir, estimant une croissance de 4,8% en 2014 et de 5,1% en 2015. Ces hausses respectives sont principalement tirées par une bonne récolte agricole.
Pour l’année en cours, la campagne agricole s’avère favorable.
La situation pluviométrique du Royaume semble être de bon augure. Ainsi, les productions céréalière et agricole récupéraient leur souffle assurant ainsi une bonne reprise de l’activité primaire. En commentant ces pronostics, le Centre marocain de conjoncture indique dans sa note que «la valeur de l’ensemble des activités primaires devrait progresser au taux de 14% en termes réels. Ce rythme de progression s’avère d’autant plus important qu’il fait suite à un recul de production agricole de plus de 5 % en 2012».
Autre conséquence positive à laquelle s’attendent les économistes du CMC, le renforcement de la demande intérieure de consommation et l’amélioration de l’investissement. «Le scénario prévisionnel fait ressortir un regain de dynamisme assez sensible au niveau des principales composantes de la demande», révèlent-ils. A la faveur du redressement des activités agricoles, la consommation des ménages enregistrerait un accroissement en valeur de 9,2 %. «Cette progression se traduirait par une évolution des prix qui demeure encore modérée par une hausse de la consommation de près de 7%», précise le CMC. Et de préciser que «dans l’hypothèse d’un redressement sensible de la demande intérieure mais aussi d’un renchérissement plus marqué des produits importés, les prix à la consommation devraient connaître un accroissement plus soutenu avec un taux d’inflation de l’ordre de 3%».
Par ailleurs, l’investissement, tel qu’il est pensé par le CMC, augmenterait en 2013 de 7,9% à la faveur d’une reprise prévisible des flux de capitaux étrangers conjuguée à une tendance au redressement de l’investissement tant public que privé.
Notons que les perspectives de croissance de la région MENA ne sont pas pour autant favorables. Un ralentissement de 3,4% du PIB de la région est prévu en 2013 avec le retour de la croissance en Libye à un rythme plus soutenable, soit 7,6% pour l’annnée en cours.