N’est pas bonne assiette qui veut. C’est en tout cas ce à quoi renvoie le «Wood Café», ou le «Café de Bois», selon sa langue de prédilection. C’est du pareil au même. L’une des tables casablancaises qui s’assure d’ores et déjà, du haut de sa jouvence, une place de choix dans le «sortir manger bon et passer un agréable moment».
Agréables, les lieux le sont à juste titre. Habilement conçu, Wood Café met en relief, comme son nom l’indique, les subtilités du bois et ce dont on est capable de tirer. La cuisine, méritant son nom de cuisine-fusion, a de quoi susciter ce que les grands chefs appelleront, communément, «éveil culinaire». Et puis, comme maillon essentiel de la chaîne, le service ne laisse aucunement le dîneur sur sa faim.
Lumières tamisées, murs tapissés de «tadelakt» réalisée avec maestria ou encore, rythmes acoustiquement répondant aux spécificités de l’ensemble, le cadre répond religieusement aux appels de convivialité et de bien-être. Mais ce qui attire le plus l’attention dans ce lieu où la gastronomie a trouvé refuge, c’est bel et bien la boiserie qui, en définitive, a donné son nom au restaurant.
Le plafond, le plancher, le bar et même les toilettes, sont imprégnés de l’élégance du bois. En fait, «Wood Café» est un restaurant conçu à l’Américaine. L’ambiance régnant rappelle étrangement des petits coins sympas, inspirés des célèbres brasseries new-yorkaises, ou encore de celles de Chicago. La salle est décomposée en trois espaces différents qui, chacun selon son emplacement, à l’entrée, au «middle room» ou tout au fond, confère une convivialité spécifique. Derrière le rideau, puisque l’on a l’impression d’assister à une pièce savoureuse, cinq personnes sont constamment en activité, à l’abri des regards et sous la houlette du maître des lieux, le Chef Hassan Ziadi.
Ce, dernier, un virtuose de la cuisine, Marocain de son état, et qui traîne une expérience lestée de plusieurs années d’activité, dont on retiendra une quinzaine passée aux Etats-Unis.
Son parcours est, notamment, jalonné de cinq années passées au Ritz Carlton Hotel de Washington, où la cuisine, qu’elle soit française, italienne ou scandinave, était sa plus fidèle compagne. Le savoir acquis en la matière l’amènera à être sollicité en tant que consultant pour la création et le lancement de plusieurs restaurants à Minneapolis. Comme couronnement des années passées au service des papilles gustatives, il sera gratifié, en 2004, du 4e Prix Mondial du «Meilleur Chef», au Salon international de la Gastronomie de Paris.
Ce Chef hors pair est, ainsi, celui qui sied le mieux au Wood Café et au cadre général des lieux. Quant aux secrets de ses recettes, jalousement gardés, le message qui s’en dégage ne laisse aucun doute sur ses qualités de cuistot de talent.