Selon le présient de l’Asmex, Hassan Sentissi El Idrissi, «la décarbonation permettra d’accélérer notre indépendance énergétique».
Mobilisation : Cette étape régionale, destinée aux acteurs de l’écosystème industriel de la région du Nord, a permis de mettre en avant le rôle clé des énergies renouvelables dans la décarbonation et la transition vers une économie circulaire.
L’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) a fait escale, mardi 9 juillet, à Tanger, pour une autre rencontre régionale sous le thème «Décarbonation des industries exportatrices : parcours et échéances». Cette étape, qui s’est tenue en partenariat avec le Centre régional d’investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRI-TTA), la société ENGIE et Bureau Veritas, visait à sensibiliser les acteurs de l’écosystème industriel du Nord à la décarbonation. «Nous nous réunissons, encore une fois dans cette belle région dynamique, autour de cette importante thématique, pour mettre l’accent sur les délais très courts qui nous séparent de l’entrée en vigueur des restrictions qui seront imposées à nos exportations à destination de notre principal marché qu’est l’Union européenne», a affirmé Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’Asmex.
La mobilisation d’intervenants experts dans le domaine des énergies vertes et de l’accompagnement en matière notamment de financement témoigne de la volonté de tous, selon l’intervenant, de passer à un stade supérieur pour proposer aux entreprises des pistes leur permettant d’investir dans des solutions d’énergie verte. «Il est vrai que c’est un défi à relever, mais c’est aussi une opportunité à saisir. La décarbonation permettra d’accélérer notre indépendance énergétique», a souligné M. El Idrissi. Cette rencontre a constitué une occasion pour mettre en avant le positionnement du Nord en tant que leader et référence nationale en matière d’énergies renouvelables et également l’engagement des entreprises dans la décarbonation de leurs activités. «Plusieurs entreprises au niveau régional ont déjà pris le chemin de la décarbonation de leur processus de fabrication, je cite à titre de modèle l’usine Renault qui depuis son entrée en activité constitue une référence mondiale en matière d’excellence environnementale avec une empreinte carbone nulle ou encore la société Compagnie industrielle des fibres et la société Jacob Delafon qui ont mis en exploitation des parcs photovoltaïques à l’intérieur de leurs usines pour leur consommation propre», a expliqué Jalal Benhayoun, directeur général du CRI-TTA.
Parmi les plus importants projets verts lancés au niveau régional, il y a lieu de citer la ville verte Chrafate (700 ha) et la Cité Mohammed VI Tanger Tech (2.100 ha), qui seront, selon l’intervenant, alimentées principalement par de l’énergie renouvelable. «Ils sont de véritables exemples de la stratégie du Royaume sous la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI», a dit M. Benhayoun, faisant remarquer qu’en rejoignant les efforts collectifs de tous les acteurs, «nos entreprises pourront bénéficier des nombreux avantages d’un avenir résilient et à faible émission de carbone». De son côté, Loïc Jaegert-Huber, président de la commission des énergies propres au sein de l’Asmex, a affirmé que le Maroc a toutes les clés en main pour réussir sa décarbonation.
«Il bénéficie notamment d’une volonté politique claire et très ambitieuse, d’une situation géographique idéale et d’un environnement des affaires très prometteur», a-t-il expliqué, avant d’ajouter que les entreprises marocaines ont même les moyens de faire de leur décarbonation «un levier d’attractivité et de compétitivité pour répondre aux besoins croissants des consommateurs pour des produits durables, et du même coup renforcer leurs stratégies de croissance et d’exportation».