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Dans le cadre du programme «IHYAE» – Filière lait : Un plan de développement opérationnel pour l’Oriental dans le pipe

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Le ministère de tutelle entend réaliser un diagnostic régional du secteur laitier et une étude de stratégie ainsi que la formulation d’un plan d’action dans la région de l’Oriental.

Durabilité : Le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts veut concevoir un plan de développement régional et opérationnel pour la structuration et l’amélioration d’une filière laitière durable et inclusive dans la région de l’Oriental. Les détails.

Réaliser un plan de développement régional et opérationnel pour la structuration et l’amélioration d’une filière laitière durable et inclusive dans la région de l’Oriental. Tel est le principal objectif du projet conduit par le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts dans le cadre du programme IHYAE «Revitalisation des territoires ruraux marocains par l’emploi et l’entrepreneuriat dans le secteur agricole et para-agricole». Pour y parvenir, le ministère entend réaliser un diagnostic régional du secteur laitier et une étude de stratégie ainsi que la formulation d’un plan d’action dans la région de l’Oriental. Selon le même ministère, cette étude vise à apporter une contribution à la mise en place d’un mécanisme approprié pour l’organisation collective de la production, du conditionnement, de la commercialisation et de la traçabilité de la chaîne des valeurs laitière, dans la région de l’Oriental, permettant aux acteurs clés, aux éleveurs laitiers et aux organisations professionnelles qui les représentent de générer des revenus substantiels et durables, de tirer pleinement de leurs activités laitières dans un cadre durable de résilience et d’inclusion. Il s’agit aussi d’analyser la chaîne de valeur laitière et puis positionner le rôle de chaque acteur clé au sein de l’écosystème laitier régional.

«L’étude se concentre sur, d’une part, l’identification des contraintes et des facteurs limitants le long de la chaîne de valeur, et de l’autre, sur le potentiel et la faisabilité d’un changement systémique. Ceci permettra de mieux déterminer les points d’intervention, les actions spécifiques et les services innovateurs qui profiteront au plus grand nombre de producteurs et qui s’ancreront de manière durable pour améliorer les performances du marché», précise la même source. Et d’ajouter : «Pour mieux comprendre le système de commercialisation du lait et de ses dérivés et pour tendre vers un circuit formel de commercialisation, plusieurs facteurs restent à déterminer, telle que la description de l’environnement favorable, qui comprend les politiques gouvernementales, les acteurs locaux, les attentes du consommateur et l’éventail de règles et de fonctions d’appui qui soutiennent et régissent la chaîne du marché laitier dans la région». Il faut dire que la filière lait joue un rôle très important aussi bien aux plans économique, social que nutritionnel. «Elle contribue ainsi à la garantie de la sécurité alimentaire du pays puisque près de 96% de la demande des citoyens en lait et produits laitiers se trouve parfaitement satisfaite. Le développement de la filière lait a permis de générer 48,7 millions de journées de travail, et ce tout au long de la chaîne de valeur, essentiellement à l’aval», rapporte la même source notant que plusieurs variables agissent sur la répartition régionale de l’élevage laitier au Maroc, à savoir les conditions climatiques, les reliefs et les périmètres irrigués. Il existe trois principales zones d’élevage. «D’abord, les zones principales qui englobent le Souss, Tadla-Doukkala-Chaouia et l’Oriental, ensuite viennent les zones intermédiaires comprenant Marrakech-Safi et Fès-Meknès. Indépendamment de cette répartition régionale, les petites exploitations de moins de 10 vaches laitières représentent environ 90% de l’effectif des exploitations, suivies des exploitations de taille moyenne qui représentent 8% et détiennent des effectifs entre 10 et 100 vaches», relève le ministère de l’agriculture indiquant que ce sont seulement 2% des exploitations agricoles de taille qui détiennent des effectifs de cheptels qui dépassent les 100 vaches donnant lieu à un constat caractérisé par une prédominance des petites exploitations laitières en tant qu’entités de base du secteur laitier dans les différentes régions de production. «La pluviométrie, la race, le mode d’élevage et les infrastructures de production sont des éléments clés et des variables qui agissent sur la production annuelle par vache et ce indépendamment des régions», précise la même source.

Et de poursuivre : «Dans ce sens, la filière laitière marocaine est confrontée à une panoplie de défis, à savoir la sécheresse historique la plus redoutable depuis des décennies, l’approvisionnement restreint en eau impactant la disponibilité des ressources fourragères telles que la paille, le foin et l’ensilage et puis finalement les retombées post-Covid-19 ayant contribué à une baisse des flux de lait et des animaux vendus ainsi que des inséminations artificielles» notant que cette série de crises a entraîné une contraction significative de la production laitière. «En 2022, le pays a enregistré une chute d’environ 20% de la production par rapport à 2019, avant la conjonction de ces crises.

Ceci s’est traduit par une diminution notoire de l’offre en lait pasteurisé et UHT au cours de l’année dernière, particulièrement marquée au second semestre», fait remarquer la même source. En vue de surmonter cette situation, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, en collaboration avec Maroc Lait, interprofession en charge du développement de la filière, a pris une série de mesures. «Des initiatives urgentes ont été déployées pour restaurer l’offre, comme la subvention des aliments composés ou encore l’exonération de la TVA sur l’importation d’aliments simples et fourrages», rapporte le même ministère. Parmi les mesures citées par le ministère, on compte un contrat programme 2023-2030 et un programme de soutien aux agriculteurs doté d’une enveloppe de 10 MMDH, dont 4 MMDH sont dédiés à l’élevage bovin, ovin et caprin.

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