«Une Communauté Atlantique serait le cadre idéal pour une gouvernance nouvelle qui associe les acteurs non-gouvernementaux, notamment l’entreprise, la société civile, en particulier les associations des femmes et des jeunes, à la formulation et à la mise en œuvre de politiques concertées», c’est ce qui ressort de la déclaration de Skhirat promulguée en marge du deuxième forum international de Skhirat, tenu récemment autour de l’«Initiative pour une communauté atlantique», à l’initiative du Haut-Commissariat au Plan, en partenariat avec le Bureau des Conseillers de politique européenne (BEPA) de la Commission Européenne. Les participants à cette rencontre internationale ont souligné que «cette gouvernance collective nouvelle ne doit aucunement se fonder sur de nouvelles institutions qui viendraient renforcer les bureaucraties multilatérales». Les propositions des intervenants se sont penchées sur le recours aux méthodes de collaboration et de partenariat, et ce en densifiant la surveillance mutuelle des politiques ainsi que la planification et l’évaluation stratégiques. Les signataires de cette déclaration appellent à l’implication des banques centrales de l’espace Atlantique réunies à l’occasion des assemblées du FMI et de la Banque mondiale. «Ces conclaves devraient faciliter la prise de décisions à l’échelon mondial en vue de la relance de la croissance sur la base d’un renforcement de l’interdépendance et de la responsabilité partagée», indiquent-ils dans la déclaration de Skhirat. De même, des groupes atlantiques de concertation et de consultations informelles devraient être créés au sein des organismes de l’ONU, la FAO, le PAM, la FIDA ainsi que les banques régionales de développement et institutions similaires opérant dans l’Espace Atlantique. Notons que la feuille de route tracée par les signataires de la déclaration de Skhirate permettrait une programmation efficace des initiatives pour les deux prochaines années. Ces actions seront focalisées sur la création de réseaux atlantiques de jeunes entrepreneurs, d’historiens et d’économistes. De même, elles s’intéresseront à l’économie maritime, l’énergie, l’alimentation-agriculture et la sécurité.