Le gouvernement allemand a indiqué qu’il accepterait des aides bilatérales des pays européens à la Grèce, sans préciser si Berlin prendrait part à un tel mécanisme. «Pour des aides de l’UE (à la Grèce), il n’y a pas d’instrument collectif. A l’extrême rigueur, on pourrait donc avoir des aides bilatérales coordonnées, et sur une base volontaire», a déclaré le ministre des Finances Wolfgang Schäuble à l’hebdomadaire Bild am Sonntag. M.Schäuble ajoute qu’Athènes a également la possibilité de demander un prêt au Fonds monétaire international. «La Grèce a par ailleurs légalement la possibilité de bénéficier des aides du FMI», dit-il. Vendredi, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a exhorté les dirigeants des pays de l’UE à approuver «dès que possible» la création d’un mécanisme d’aide à la Grèce, qui serait «constitué d’un système de prêts bilatéraux coordonnés» au sein de la zone euro, sans exclure une contribution financière du Fonds monétaire international (FMI). Il a ainsi mis la pression sur l’Allemagne, qui rechigne jusqu’ici à ce que l’Union européenne intervienne pour soutenir la Grèce qui croule sous les dettes, avant un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE prévu jeudi et vendredi à Bruxelles. La chancelière Angela Merkel a également laissé entendre qu’elle accepterait un mécanisme d’aides bilatérales en dernier recours, tout en estimant que cela n’était pas nécessaire pour l’instant.