Dans les mois à venir, la ville de Fès va devoir exploiter toutes ses potentialités et ses atouts pour réussir son développement socio-économique. C’est ce qu’a, entre autres, indiqué un document de synthèse communiqué par la délégation régionale du ministère de l’Habitat.
Le même texte parle également de la création, dans le court terme, du bipôle Fès-Meknès, qui érigerait ces deux villes éminemment impériales en axe économique, culturel et touristique, tout en y incluant des villes de l’arrière-pays avoisinant, telles que Taza, Khénifra, Ouazzane… De la sorte, Fès et consorts seraient à même d’attirer autant d’investissements économiques que les autres régions du Maroc et ainsi mieux faire face aux défis de la mondialisation. Il est ainsi question de redynamiser l’ensemble de ses secteurs d’activité, et en particulier ceux de l’artisanat, de l’industrie (textile et agro-alimentaire) et du tourisme, soit ceux qui font le gros du tissu économique de Fès, à côté de l’agriculture.
En effet, les pouvoirs publics ont déjà entamé un certain nombre d’actions préalablement programmées et prévoyant la mise à niveau des entreprises existantes pour être compétitives sur le plan international, ainsi que l’amélioration des infrastructures des anciennes zones industrielles et la réalisation d’autres zones industrielle telles que celle de Bensouda, des quartiers de Sidi Brahim et de Dokkarat. Il y a aussi la création de nouvelles zones à caractère artisanal comme celles d’«Aïn Nokbi» et «Ben Jellik», et la réorganisation des métiers de l’artisanat afin qu’ils soient plus productifs et de meilleure qualité. Fut-il le rappeler, l’artisanat fassi a depuis longtemps acquit ses lettres de noblesse, et ce, dans plusieurs produits tels que, le tapis citadin, la maroquinerie, la broderie, la cuivrerie, l’argenterie, la bijouterie, le zellige ou encore la poterie céramique.
Autant de métiers qui, perpétués par la tradition, continuent à faire la réputation de la cité. Il faut aussi savoir que l’artisanat est d’une part à la pointe de l’économie de Fès, où quelque 1.276 activités en la matière y ont été recensées et d’autre part inducteur d’emplois (directs ou indirects) à hauteur de 35 à 45 % de la population active locale. Au-delà de ses activités, le tourisme est aussi l’une des préoccupations actuelles des responsables à l’échelon central comme au niveau local. Ainsi, le domaine des transports devrait se renforcer puisqu’une connexion fluide et aisée de Fès par rapport au reste du pays sera concrétisée grâce au dédoublement de la voie ferrée dont les travaux sont déjà en cours, ainsi que la réalisation d’une rocade de contournement, afin de décongestionner la ville de Fès du flux routier inter-régional.
Qaunt au transport public, il pourrait être, dans le moyen terme, révolutionné par une solution alternative. A cela, il faudra compter des actions relatives à l’environnement urbain et au cadre de vie de ses habitants, puisque relatives à la mise en place d’une nouvelle décharge contrôlée des ordures ménagères (qui sera gérée par une société privée), la réalisation de stations de traitement des eaux usées (pour la dépollution de l’oued Sebou), ou encore à la réhabilitation des espaces verts, comme ceux de Jnane Sbil et de l’avenue Hassan II.













