Des dirigeants de banques et des régulateurs en Europe s’inquiètent d’un risque de mauvaise interprétation des résultats des «stress tests» conduits sur les banques européennes pour évaluer leur résistance à des chocs économiques, rapporte lundi le Financial Times. Selon le journal, les administrateurs de plusieurs banques au Royaume-Uni, en France et en Allemagne ont des réserves sur la manière dont les évaluations ont été conduites. Le FT précise que ces établissements font partie des banques qui devraient réussir les stress tests. «La question n’est pas de savoir si nous allons les réussir», a déclaré un administrateur au FT. «C’est que le marché va comparer nos ratios stressés de fonds propres avec d’autres qui ont été calculés de manière complètement différente mais pas transparente». Au début du mois, le Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS) a donné une liste de 91 banques participant aux stress tests, parmi lesquelles de nombreux établissements régionaux. Le directeur général d’une banque, cité par le quotidien économique, déclare de son côté que le risque est réel que les stress tests soient interprétés par les marchés comme un classement des banques européennes. Les résultats des évaluations doivent être publiés vendredi.