La meilleure manière de sauvegarder et d’exploiter le potentiel économique des régions du Nord, demeure incontestablement la réalisation de zones industrielles. Dans ce domaine, le partenariat entre entités publiques est déterminant.
Ainsi, la convention qui lie l’Office pour le Développement Industriel (ODI) à l’Agence pour le Développement Economique et Social des préfectures et provinces du Nord (APDN), consiste en «un contrat de prestations de services, une collaboration en matière d’études, de coordination et de possibilité de créations de zones industrielles», explique M. Hajji Lamzibri, Chef du département de l’assistance technique à la PME. Depuis 1998, les deux organismes s’activent en matière de prospections des potentialités d’investissement dans la région défavorisée du Nord du pays. Pour l’heure la collaboration reste au stade des études de projets, pour une grande majorité des actions. D’autres, en revanche, sont en cours de réalisation selon la terminologie de l’ODI «en cours d’aménagement». Aussi concernant, la première catégorie, l’illustration vient de l’étude d’opportunité de la création d’une zone industrielle dans la province d’Al Hoceima, qui selon M.Lamzibri est finalisée et entre en phase d’aménagement. Il s’agit en l’espèce d’un espace industriel de 55 426 mètres carrés, situé dans la commune d’Ait Youssef ou Ali.
Les investisseurs, pour un prix de vente de 100 DH, ont à leur disposition 62 lots aménagés. Selon les critères identifiés, l’investissement global et de près de 81,2 millions de DH. Côté emploi. Près de 680 postes sont prévus.
Autre étude d’opportunité terminée. Celle de la zone industrielle de Berkane, qui repose sur une demande des promoteurs de la région en manque de terrains industriels. Motivés, par la délocalisation de leurs unités de production, la diversification des activités existantes ou encore par la création, ces investisseurs, d’après l’enquête de l’ODI, peuvent exploiter près de 180 000 mètres carrés et alimenter près de 45 projets industriels.
En dehors des lots équipés, les promoteurs bénéficieront de services d’accompagnement adaptés aux besoins identifiés. Pour sa part, la ville de Nador voit également son étude finalisée. Le recoupement des informations a établi au bien fondé de la réalisation du parc. Ainsi, selon les prévisions des techniciens de l’ODI, « e futur parc sera d’une superficie d’environ 72 hectares, conçu de manière à offrir à l’investisseur des services d’accompagnement adaptés à leurs activités en vue d’optimiser leurs performances». En termes de création d’emploi, 1500 postes seront à pourvoir, pour un investissement portant sur une somme de 260 millions de DHS. «Les techniciens de l’ODI seront les conseillers en matière d’aménagement de ce parc industriel», souligne M. Lamzibri à ce propos. Ces études balisent le terrain aux investisseurs.