Les professionnels du tourisme de Marrakech-Safi en ont débattu
Cinq recommandations ont été retenues à l’issue de la journée de réflexion organisée par l’Association régionale des agences de voyages de Marrakech-Safi. Tenue mercredi 25 janvier 2016, cette rencontre a permis de faire le point sur les problématiques qui menacent l’activité des agences de voyages. Afin de lutter contre la désintermédiation, les agences de voyages de la région appellent à un professionnalisme intelligent aussi bien au niveau de l’offre qu’au niveau du service. Les professionnels misent dans ce sens sur la qualité qui, selon eux, est un critère de choix pour le client. «Les professionnels de chaque région auront la tâche de proposer des offres produit basées sur des expériences à vivre et en relation avec la spécificité de la région : culturel, balnéaire, nature, sports, loisirs, découvertes, familles et autres», recommandent dans ce sens les agents de voyages de Marrakech-Safi. Et de préciser que «la notion de marque est incontournable».
La digitalisation des services a également été au cœur de la réflexion des professionnels. Ils ont dans ce sens appelé à profiter des avancées technologiques afin de répondre aux attentes des consommateurs aussi bien en termes d’offre que de demande. La nécessité étant d’investir dans l’acquisition d’une plate-forme digitale permettant à l’ensemble des acteurs de négocier leurs prestations en temps réel et les assurer via un portail national. Ce dernier devrait être également décliné en portails régionaux, dotés d’application pour smartphones et tablettes. La problématique de l’ubérisation a également été débattue.
Pour les agents de voyages ayant pris part à la rencontre, l’ubérisation n’est point une menace. «Il s’agit plutôt d’une opportunité qui devra être utilisée dans la qualité de service qui répond en touts points aux attentes des clients», relève-t-on des intervenants. Les participants à la rencontre de réflexion ont par ailleurs invité l’Office national marocain du tourisme (ONMT) à les soutenir dans leur combat contre la désintermédiation.
«L’ONMT devra alors faire une promotion à travers tous les bassins émetteurs dotés d’offres aériennes mettant en avant les expériences à vivre au Maroc», soulignent-ils. Et d’ajouter que «cette promotion doit utiliser au maximum les réseaux sociaux, les bloggeurs, les médias on line, les publi-reportages et autres moyens de communication qui devront tous renvoyer vers le portail national». Rappelons que cette rencontre a connu la participation d’une centaine d’acteurs entre agents de voyages, hôteliers, guides et restaurateurs tous concernés par le phénomène de la désintermédiation qui impacte leur business model et les fait perdre des parts de marché.