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Dette du Trésor : Un encours de plus de 885 milliards de dirhams à fin 2021

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«Rapporté au PIB, et après la hausse considérable enregistrée en 2020 en raison des conséquences de la crise sanitaire, le ratio d’endettement du Trésor a renoué avec la baisse en 2021 en reculant à 74,9% du PIB contre 76,4% en 2020».

885,2 milliards de dirhams, tel est l’encours de la dette du Trésor arrêté à fin décembre 2021. Il marque ainsi une progression de 6,3%, soit un additionnel de 52,6 milliards de dirhams. Une évolution qui ressort en atténuation par rapport au niveau atteint en 2020, année durant laquelle la dette du Trésor s’est accrue de 11,4%, soit un encours additionnel de l’ordre de 85,4 milliards de dirhams.

Se référant à la note de conjoncture de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), la structure de la dette du Trésor reste dominée par sa composante intérieure. Cette dernière représente 77% de l’encours global alors que la dette extérieure représente 23%. «Rapporté au PIB, et après la hausse considérable enregistrée en 2020 en raison des conséquences de la crise sanitaire, le ratio d’endettement du Trésor a renoué avec la baisse en 2021 en reculant à 74,9% du PIB contre 76,4% en 2020», relève-t-on à ce propos. La DTFE observe également dans son analyse une baisse des souscriptions sur le marché des bons du Trésor (MAVT). Ces dernières se sont rétractées de 5,4% revenant ainsi à 144,5 milliards de dirhams. En valeur, la baisse des souscriptions ressort à 8,2 milliards de dirhams.

Dans les détails, les souscriptions à court terme ont affiché un repli de -21,1%. Elles sont revenues à 69,9 milliards de dirhams représentant 48,4% du total contre 58,1% une année auparavant. Pour ce qui est des maturités à moyen terme, elles se sont inscrites en hausse à fin 2021. Elles se sont en effet établies à 38,2 milliards de dirhams marquant une progression de l’ordre de 14,6% par rapport à une année auparavant. Elles représentent ainsi 26,4% du total contre 21,8%.
Les maturités à long terme se sont également inscrites en amélioration. Elles ressortent à 36,4 milliards de dirhams, en hausse de 18,6%.
Leur part dans le total s’est nettement redressée passant de 20,1% en 2020 à 25,2% en 2021.

Quant aux remboursements, ils sont revenus à 98,6 milliards de dirhams à fin 2021 contre 109 milliards de dirhams un an plus tôt, perdant ainsi en glissement annuel 10,5 milliards de dirhams, ce qui correspond à un repli de 9,6%. «Tenant compte de ces évolutions et des autres éléments de la dette intérieure, l’encours de cette dernière s’est établi à 681,5 milliards de dirhams en 2021, en hausse de 48,6 milliards de dirhams ou +7,7% par rapport à 2020 contre 47,2 milliards de dirhams ou +8,1% un an auparavant», peut-on lire dans la note de conjoncture de la DTFE. Et de préciser que «la durée de vie moyenne de la dette du Trésor a baissé d’un mois par rapport à fin 2020 pour se situer à 6 ans et 5 mois à fin 2021».

L’année 2021 a été par ailleurs marquée par une forte baisse des tirages de la dette extérieure du Trésor. La situation des emprunts extérieurs du Trésor a dégagé à fin décembre un flux net positif de 8,2 milliards de dirhams contre 43,1 milliards de dirhams observés à fin décembre 2020. Se référant à la DTFE, les tirages se sont établis, dans ce sens, à 18,4 milliards de dirhams contre 63 milliards de dirhams enregistrés à fin décembre 2020.
Pour ce qui est des remboursements en principal, ils ont atteint sur ladite période une valeur de l’ordre de 10,2 milliards de dirhams contre 19,9 milliards de dirhams enregistrés une année auparavant. Compte tenu de ces éléments, le stock de la dette extérieure du Trésor s’est établi à 203,7 milliards de dirhams à fin décembre 2021. Il s’est ainsi consolidé de 4 milliards de dirhams marquant une progression de 2% comparé à la même période de l’année précédente.

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Les conditions de financement s’améliorent

La DEPF relève par ailleurs dans sa publication une amélioration des conditions de financement du Trésor. En effet, les taux appliqués sur le marché primaire des bons du Trésor (BdT) se sont inscrits globalement en baisse par rapport à 2020. Au niveau des maturités courtes, la DTFE indique que les reculs ont atteint -16 points de base pour les bons du Trésor à 13 semaines (1,35%), -25 points de base pour les 26 semaines (1,4%), -16 points de base pour les 52 semaines (1,54%) et -14 points de base pour ceux à 2 ans (1,74%).

S’agissant des maturités moyennes et longues, ces replis se sont établis à -24 points de base pour les 5 ans (2,01%), -30 points de base pour les 10 ans (2,32%), -11 points de base pour les 15 ans (2,64%), -22 points de base pour les 20 ans (2,84%) et -19 points de base pour les 30 ans (3,28%). La DTFE rappelle par ailleurs qu’en matière de gestion active de la dette intérieure et en vue de réajuster son profil, le Trésor a procédé à des opérations d’échange de bons portant sur un montant global de 21,5 milliards de dirhams en 2021 contre 35,9 milliards de dirhams en 2020.

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