Economie

Dette privée au Maroc : La transparence est de mise

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Le renforcement de la transparence de la dette privée au Maroc s’impose aujourd’hui comme une nécessité. La confiance des investisseurs devrait être consolidée davantage et ce à travers l’accélération des réformes visant à développer le marché de la dette, dans un contexte économique marqué essentiellement par le resserrement de la liquidité.

Multiples pistes de réflexion ont été engagées par Nizar Baraka, ministre de l’économie et des finances, lors d’une rencontre organisée, jeudi 23 mai à Casablanca, par l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains (ASFIM). «Le renforcement de la transparence passe principalement par la notation des différents émetteurs et la mise en place d’un reporting sur les marchés des capitaux permettant aux intervenants d’apprécier valablement les risques et les opportunités de ce marché», indique dans ce sens le ministre.

La communication financière accentue, pour sa part, ce processus de transparence. Le but étant de fournir des données plus complètes et plus sincères aux investisseurs.
En effet, le rôle que jouent les investisseurs n’est pas à négliger. Ils se veulent un maillon fort de la chaîne du développement économique. Compte tenu de cette prépondérance, le ministre a insisté sur la réduction des asymétries d’information entre dirigeants et actionnaires. Nizar Baraka a également mis l’accent sur l’élaboration des investisseurs de leur propre évaluation des risques.

Par ailleurs, les efforts du Maroc pour restructurer le marché de la dette privée ne cessent de s’accroître. Le dernier en date, la mise en place du marché d’instruments financiers à terme. A cet égard, le projet de loi approuvé au début de l’année sera examiné prochainement par la Chambre des conseillers.

Sur l’agenda financier figure également le lancement de nouvelles gammes d’instruments de financement et d’investissement. «Il s’agit de la mise en place d’un cadre législatif régissant les sukuk, les fonds indiciels cotés, les fonds immobiliers cotés (OPCI) et les obligations sécurisées», a précisé Nizar Baraka. Rappelons que l’histoire de la dette privée au Maroc est riche en mutation. Depuis plus de deux décennies, le Maroc ne cesse de réformer les entreprises afférentes et de promulguer des mesures régulatrices du marché. Principale illustration : la création des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).
En 10 anx d’existence, les OPCVM ont réalisé un actif net de 245 milliards de dirhams à fin 2012 contre 35 milliards de dirhams en 2012.

Les émissions sur le marché de la dette privée ne cessent d’accroître. Les chiffres à fin 2012 démontrent une amélioration de 7 fois le niveau de l’année 2006. Ainsi, les émissions sur le marché se sont situées autour des 70 milliards de dirhams à fin 2012 . En outre, l’encours de la dette commence à accaparer une part importante du BIP. Les derniers chiffres démontrent qu’il représente 20% du PIB contre une part d’environ de 9,5% en 2008.

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