Economie

Deuxième licence : ce n’est qu’un report

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Les licences téléphoniques de nouvelle génération intéressent beaucoup d’opérateurs. D’après l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), entre le 24 février et le  2 mai 2005, plus de trente et une sociétés nationales et étrangères ont retiré leur dossier de l’appel à concurrence. Un engouement aux antipodes de la frilosité qui avait caractérisé la première tentative du genre, soldée finalement par un échec. Pour cette fois-ci, le cahier des charges élaboré par l’équipe de Mohamed Benchaboune, directeur général de l’ANRT, est beaucoup plus attractif, au vu de l’affluence. Parmi les candidats, des banques d’affaires, des opérateurs arabes, européens. Ainsi,  France Télécoms, Téléfonica, Portugal Telecoms et Deutchtelecom,   ont retiré le dossier de l’appel à concurrence. Cas aussi d’Orascom, opérateur d’origine égyptienne, présent en Algérie et en Tunisie, de Vodaphone…
Tout ce beau monde a pris connaissance du cahier des charges accompagnant le dossier de l’appel à concurrence. Par la suite, une série de réunions a eu lieu entre les sociétés ayant retiré le dossier de l’appel à concurrence     et l’Agence de  réglementation.C’est au terme de ces réunions et à la demande des entreprises intéressées, qu’un report a été décidé  pour la date de dépôt de l’offre.Prévu initialement le 24 mai 2005, le dépôt aura finalement  lieu le 20 juin prochain. Des raisons du report, un haut responsable à l’ANRT s’en tient aux explications contenues déjà dans le communiqué du 2 mai dernier, à savoir que «c’est un report fait à la demande des opérateurs eux-mêmes».
Les remarques des entreprises intéressées par cette compétition ouverte tiennent en général à quelques aspects du cahier des charges. L’utilisation des infrastructures existantes constituent la première occupation des futurs opérateurs dans le fixe. Dans sa lettre d’orientation, le Premier ministre avait fixé à 18 mois la date du dégroupage partiel et à 36, celle du dégroupage total. Dans cette phase de transition, souligne le responsable d’une entreprise ayant retiré le dossier d’appel à concurrence, il serait intéressant que l’ARNT précise le coût d’utilisation des infrastructures existantes. De même, pour l’utilisation des câbles sous –marins qui relient le Maroc avec certaines parties du monde, les candidats souhaitent de la visibilité dans les coûts de co-localisation.  Les tarifs d’interconnexion ainsi que l’installation téléphonique dans les immeubles ont fait aussi objet de réserves. L’installation d’un seul câble ne donne actuellement accès qu’à un seul opérateur.
Toutes ces remarques ont été notées par l’ARNT, laquelle a d’ailleurs précisé que ce sont des problèmes qui seront réglés au fur et à mesure.  «Il y a de bonnes intentions dans le cahier document de l’ARNT», note un  responsable communication d’une entreprise européenne intéressée par cette compétition. A noter que le cahier des charges en lui-même n’impose pas une technologie particulière bien que, de l’avis des opérateurs eux-mêmes, la vitesse de déploiement du réseau sera un facteur important dans la sélection finale.

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