Le travail est amorcé avec 5 territoires en partenariat avec la tutelle
Le développement des zones logistiques devrait être inclus dans les contrats programmes de développement régional. Le ministère du transport et de la logistique oeuvre de concert avec les Conseils de cinq régions marocains pour concrétiser cet objectif. Citons dans ce sens les régions de Souss-Massa, de Fès-Meknès, de Béni Mellal-Khénifra et Dakhla oued-eddahab qui incluront dans leur plans respectifs l’aménagement de zones logistiques. Cette confirmation a été faite par Mohamed Abdeljalil lors de son intervention mardi à la Chambre des conseillers. Interrogé sur la mise en oeuvre des procédures d’accompagnement et du contenu du rapport du nouveau modèle de développement dans le domaine logistique, le ministre de tutelle a indiqué que son département examine avec d’autres régions leurs besoins quant à la superficie des zones pour la mobilisation du foncier nécessaire.
M. Abdeljalil a rappelé les mesures préconisées par le nouveau modèle de développement et la Cour des comptes pour hausser les indicateurs de performance de ce secteur. La finalité étant de redresser les grands déséquilibres qui nuisent à la compétitivité du secteur et ce, par la mise en place d’une nouvelle gouvernance, la structuration des flux logistiques, l’encouragement des conglomérats de microentreprises, l’émergence de leaders nationaux et régionaux et le développement du transport multimodal. Le ministre a saisi l’occasion pour mettre en relief l’intérêt porté pour le secteur.
En effet, la logistique jouit d’une grande attention de la part du gouvernement. Elle joue un rôle fondamental en tant que levier pour le renforcement de la croissance économique du Royaume et sa position en tant que destination privilégiée pour les investisseurs. Rappelons que la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique vise à développer les zones logistiques, à rationaliser la circulation des marchandises, à encourager l’émergence d’acteurs intégrés, à développer et à diversifier les compétences professionnelles et à assurer une bonne gouvernance du secteur. Des objectifs ambitieux et des ateliers structurés ont été identifiés à l’horizon 2030, le tout articulé autour de 5 axes ayant pour finalité de positionner le Maroc dans les chaînes logistiques mondiales. Le premier axe porte en effet sur la mise en place d’un réseau de zones logistiques intégré regroupant un ou plusieurs types de plateformes.
Le deuxième s’articule autour de l’optimisation des flux de marchandises et ce à travers la mise en oeuvre de plans d’action spécifiques pour améliorer, structurer et développer les chaînes logistiques des principaux flux de marchandise au niveau national. La stratégie incite par ailleurs à l’émergence d’un tissu d’acteurs logistiques intégrés et performants. Elle vise en outre à développer des compétences. Pour cet axe, il est question de définir un plan national de formation dans les métiers de la logistique. Le cinquième axe de cette feuille de route porte sur la gouvernance du secteur via l’adoption d’un cadre de gouvernance adapté au secteur. Parmi les objectifs escomptés, on cite la réduction à 15% du poids des coûts logistiques du Maroc par rapport au PIB.
A cela s’ajoute l’accélération de la croissance du PIB en gagnant 5 points sur 10 ans par l’augmentation de la valeur ajoutée induite par la baisse des coûts logistiques et l’émergence d’un secteur logistique compétitif. La finalité étant également de contribuer au développement durable du pays à travers la réduction des émissions de CO2 liées au transport routier des marchandises et la décongestion des routes et des villes.
