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Développement durable : La statistique pour une meilleure décision publique

Ahmed Lahlimi, Haut-Commissaire au Plan

Le 61ème Congrès mondial des statistiques  s’ouvre à Marrakech 

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La question qu’un organisme chargé de la statistique se pose d’une manière existentielle est celle de se demander si les compétences du statisticien sont suffisantes pour  répondre à ces sujets.

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Les sciences au service du développement durable. Telle est la principale thématique du 61ème Congrès mondial des statistiques qui s’est ouvert à Marrakech dimanche 16 juillet. Un événement qui réunit l’intelligence de la statistique venue des quatre coins du monde afin de discuter du rôle des statistiques dans la mise en œuvre des principes du développement durable. Lors de cette mess scientifique le Haut-Commissariat au Plan a tenu une conférence sous le thème «Quelles approches statistiques pour la mesure de l’environnement et des effets des changements climatiques?».

En prélude de ce programme riche, Ahmed Lahlimi, haut-commissaire au Plan, s’est attelé dans son discours d’ouverture sur la question fondamentale de l’environnement et des changements climatiques. Il a souligné le leadership très engagé du Maroc en matière de l’environnement.

Un leadership qui a transformé le visage du pays avec les multiples projets initiés pour le développement durable. Le Haut-commissaire au Plan a mis l’accent sur la responsabilité qui incombe au gouvernement, aux entrepreneurs et à la société civile pour assainir une vie plus saine et garantir l’avenir des générations futures. Dans son allocution, Ahmed Lahlimi a également expliqué que la difficulté à laquelle un organisme de statistiques est confronté réside dans la synthèse des diverses recommandations et de l’ensemble des objectifs émis par différentes institutions internationales ainsi que de coordonner les actions.
Pour le Maroc le problème des émissions de gaz à effet de serre est assez abstrait à ses dires. «Ce que la population voit dans l’environnement c’est de disposer de services de base», indique-t-il. Le haut-commissaire au Plan a déclaré que le travail du HCP a démontré que les marocains sont sensibles à cette question notamment à la qualité de l’eau et à l’assainissement. Il a souligné en outre que les marocains sont aussi sensibles à la disponibilité de l’électricité et aux coûts abordables de ce service. Ahmed Lahlimi a expliqué que l’amenuisement des ressources et le niveau bas des barrages sont également les questions qui angoissent les marocains.

Dans cette situation, la question qu’un organisme chargé de la statistique se pose d’une manière existentielle est celle de se demander si les compétences du statisticien sont suffisantes pour répondre à ces sujets, selon le haut-commissaire au Plan. Plus encore, Ahmed Lahlimi a donné à titre d’exemple les interrogations qu’un expert en statistique doit se poser, à savoir ce qu’il faut mesurer, quels indicateurs créer, quels phénomènes doit-il suivre, comment évaluer, comment prévoir, à quelles dégradations faut-il s’attendre et quelles améliorations doit-il mesurer ?.
Le haut-commissaire au Plan a dans cette lignée mis en exergue une autre difficulté pour l’organisme chargé des statistiques. Il a ainsi souligné que toutes ces questions il ne peut les connaître que s’il dispose des données, or ces données l’organisme de statistiques ne les produit pas. Elles sont collectées par d’autres administrations, d’autres institutions, d’autres intervenants publics et privés, explique-t-il. Ahmed Lahlimi a conclu que l’intérêt de ce congrès est justement de faire une mise en éclairage avec les différents experts dans le monde et notamment dans les pays africains afin de faire accéder les ressources en statistiques de ces pays à une meilleure expertise.

L’humain comme finalité
Tout en rappelant les mutations que connaît le monde, Salah Eddine Mezouar, président de la Cop22, a insisté pour sa part sur l’humain comme finalité. «La statistique n’est pas uniquement de la technique, la statistique aide à l’observation, aide à la mesure mais aide essentiellement à la décision». Il a expliqué que la visibilité, la clarté d’analyse, d’observation mais aussi de correction, sont nécessaires pour les politiques publiques. Ces ressources doivent avoir un impact sur une finalité : «Aucune politique n’a de valeur si elle n’a pas d’impact sur la vie des citoyens et sur leur quotidien». Salah Eddine Mezouar a souligné qu’ «il est fondamental qu’on comprenne qu’au-delà de la technique, il y a une finalité qui est le citoyen, l’organisation de la cité, la formation et l’éducation pour un nouveau monde». Le président de la Cop22 a déclaré que «ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui est une nouvelle phase dans l’histoire de l’humanité dans la mesure où les décideurs publics doivent s’adapter aux évolutions technologiques que connait le monde. Dans cette perspective, Il a souligné que l’Afrique doit s’inscrire dans l’avenir et construire son modèle de développement. De son côté Ronald Jansen, directeur adjoint de la division des statistiques de l’ONU, a mis en lumière le travail des Nations Unies en faveur de la mise en œuvre des indicateurs de statistiques et le rôle de l’organisation dans le domaine. Par ailleurs, il a mis en avant le travail accompli par les organisateurs de la Cop22 en faveur du développement durable.

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