Les dossiers dans ce contexte sont nombreux et tous très importants
Une offre industrielle identifiée, une trentaine de zones touristiques comptant plus de 3.300 ha en perspective, des solutions logistiques définies à court et moyen termes, un énorme potentiel en énergie renouvelable… la CGEM Souss-Massa a une vision claire de son territoire et des ambitions toutes tracées pour sa région.
Lundi dernier, c’était l’occasion pour la communauté d’affaires d’exposer les projets de la région et d’exprimer ses attentes à Chakib Alj, président de la CGEM, et Mehdi Tazi, vice-président général, venus à sa rencontre à Agadir. «Nous avons de fortes ambitions et d’importants projets pour le développement de la région forte d’une dynamique et d’une stratégie sur laquelle un collectif travaille», indique Driss Boutti, président de l’Union régionale de la CGEM Souss-Massa. La wilaya, le conseil régional Souss-Massa et la Commune urbaine d’Agadir ainsi que les Chambres professionnelles sont tous mobilisés aux côtés de la CGEM Souss-Massa pour la réalisation des chantiers identifiés pour le développement économique de la région. Les dossiers dans ce contexte sont nombreux et tous très importants.
Ainsi Agadir et sa région bougent et disposent d’une forte impulsion collective et d’un travail en synergie. La priorité reste toutefois le désenclavement de la région. «Pour aller de l’avant, il faut absolument désenclaver cette région par de multiples moyens de connexions et de connectivité avec le monde. C’est prioritaire et primordial !», lance à ce sujet Driss Boutti. Port sec, aéroport international 3.0, solutions logistiques, lignes maritimes et ferroviaires et axes routiers au programme sont en effet des projets d’avant-garde qu’il faut pousser et accompagner pour les voir réaliser au plus vite car ils constituent des infrastructures de base pour la croissance de la région.
Dans un contexte d’inflation et de changements climatiques engendrant notamment une faible pluviométrique, la région fait face à d’importants défis et contraintes. Au niveau de la pêche, notamment dans le segment hauturier, les opérateurs disent être confrontés à des difficultés de remboursement de leurs crédits bancaires. Leur finance étant mise à mal suite au long repos biologique durant l’année précédente. Dans cette situation conjuguée à l’inflation des prix du gasoil et ainsi des coûts du transport, il est difficile pour eux de faire face à leurs créances bancaires et à leurs charges sociales. «Les sociétés du secteur souhaitent une amnistie pour les majorations de retard et les pénalités auprès de la CNSS», expose un professionnel du secteur.
Au niveau du BTP, les opérateurs de la région réclament de leur côté leur part du gâteau des chantiers publics d’Agadir. «Il est aussi nécessaire d’adapter la loi des marchés aux nouveaux métiers. Il faut faire plus confiance aux jeunes et investir dans leurs idées», souligne dans ce contexte Zakaria Oulad, associé gérant de Moza Partners. Pour lui, le partenariat public-privé est également une recette dans laquelle il faut encore plus investir à l’échelle régionale comme nationale car il constitue un facteur de succès et de rentabilité pour le développement des territoires.
La croissance régionale passe en effet par le travail en synergie et dans ce cadre le Souss-Massa où les hommes et les femmes ont une forte fibre entrepreneuriale depuis toujours, le tissu économique est habitué à se prendre en charge. Encourager encore plus ce volontarisme par plus d’accompagnement sera bénéfique pour tous avec de fortes retombées nationales.