Economie

Direction du Trésor et des finances extérieures, 2013 : Une année charnière

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La Direction du Trésor et des finances extérieures ne chôme pas. C’est ce qui se dégage de son rapport d’activité 2013 publié par le ministère de l’économie et des finances. «L’année 2013 est une année où l’on revient de tout, après 4 années marquées par le déclenchement de la crise financière internationale et de ses répliques successives, suivie par la détérioration du contexte régional», a expliqué Faouzia Zaaboul, directrice du Trésor et des finances extérieures, dans le mot d’ouverture du rapport. Et de poursuivre : «En effet, et au prix d’un effort d’ajustement historique, le déficit budgétaire s’est réduit en l’espace d’une année de 1,5 point, le déficit courant s’est amélioré de 2 points et les avoirs extérieurs ont été reconstitués pour atteindre l’équivalent de 4 mois et 9 jours».

2013 aura donc été une année de grandes réalisations pour la DTFE. De ce fait, dans le prolongement des deux dernières années 2011 et 2012, le financement du Trésor en 2013 s’est globalement déroulé dans des conditions relativement difficiles, notamment au niveau du marché intérieur. C’est ainsi que sur le plan international, le Maroc est sorti sur le marché financier international (MFI) à une période très opportune, juste avant une dégradation des conditions financières en raison des déclarations de la FED sur son intention de resserrer progressivement sa politique monétaire accommodante à travers une réduction de son programme de rachat de titres américains.

Aussi, pour l’année 2013, la DTFE est restée conforme à sa stratégie de financement qui est axée à la fois sur une présence régulière sur le marché domestique afin d’assurer son bon fonctionnement et sur l’arbitrage entre les différentes sources de financement. Ainsi, le Trésor s’est majoritairement financé sur le marché domestique tout en profitant des conditions favorables du MFI pour lever des fonds dans de bonnes conditions.

Les mobilisations brutes du Trésor se sont élevées à 198,3 milliards de dirhams en 2013 dont 175,2 milliards de dirhams sur le marché domestique (88%) et 23,1 milliards de dirhams d’origine extérieure.
Par ailleurs, l’année 2013 a été consacrée à la finalisation des actions de réformes entamées au cours des dernières années ainsi qu’à l’initialisation de nouvelles actions. Ces actions concernent aussi bien le développement du marché des valeurs du Trésor que l’amélioration du cadre organisationnel de la gestion de la dette.

Par ailleurs, dans le cadre des mesures entreprises pour le développement de l’épargne, notamment dans sa composante de maturité longue, la DTFE a piloté la mise en place de nouveaux instruments en 2013.

Il s’agit de trois nouveaux produits destinés à offrir aux épargnants des véhicules devant favoriser la constitution de portefeuilles actions (Plan d’épargne en actions), l’amélioration de l’accès au logement (Plan d’épargne logement) et permettre de financer l’éducation des enfants (Plan d’épargne éducation). Cette gamme de produits d’épargne a été enrichie par la mise en place d’un autre produit destiné aux salariés du secteur privé. Il s’agit du plan d’épargne entreprise (PEE), qui est un dispositif d’épargne collectif permettant à tous les salariés d’une entreprise habilitée à le mettre en place de se constituer, avec l’aide de celle-ci, en un portefeuille de valeurs mobilières.

Autre innovation de taille pour la DTFE en 2013, est sans nul doute le système «Tadbir». Il s’agit d’un système informatique de gestion du processus d’endettement et de la trésorerie, mis en production fin 2013, censé répondre à des impératifs de modernisation du système d’information existant et garantir, pour les années à venir, les meilleures conditions de sécurité aux opérations de financement et de placement du Trésor.

Ce nouveau système, qui prend également en charge la sophistication croissante des instruments financiers, a pour objectif la refonte du système précédent qui a montré ses limites aussi bien du point de vue fonctionnel que technique et la gestion intégrée de l’ensemble du processus de l’endettement public et de la trésorerie avec un impact, en temps réel, des opérations de la dette sur les prévisions de la trésorerie et une analyse consolidée de l’ensemble du portefeuille de la dette.
 

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