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Dirham alimentaire : Des changements significatifs à relever

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La DEPF analyse le profil des dépenses alimentaires entre 2007 et 2014

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Sur 100 dirhams dépensés pour l’alimentation, 32 dirhams reviennent à la branche liée à l’agriculture. De même, 19,3 dirhams reviennent à l’industrie alimentaire et tabac au moment où 2,3 dirhams à la pêche et aquaculture et 12,6 dirhams au commerce.

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L’analyse du profil de la dépense alimentaire au Maroc passe par la décomposition de la structure du dirham alimentaire. Un exercice sur lequel s’est penchée la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) qui livre un aperçu sur l’évolution enregistrée sur la période 2007-2014. Ainsi, sur 100 dirhams dépensés pour l’alimentation, 32 dirhams reviennent à la branche liée à l’agriculture. De même, 19,3 dirhams revienent à l’industrie alimentaire et tabac au moment où 2,3 dirhams à la pêche et aquaculture et 12,6 dirhams au commerce. En décortiquant le même montant, il ressort que 13,9 dirhams sont liée aux importations alimentaires finales et 7,6 dirhams pour les importations alimentaires intermédiaires. De même, le transport capte 1 dirham contre 4,6 dirhams pour les autres industries et 0,9 dirham pour les services. L’Etat pour sa part perçoit 6 dirhams sous forme de taxes. Dans son analyse, la DEPF relève un changement positif du dirham durant les dernières années. «Des signaux positifs émanent de l’analyse des tendances récentes qui se sont opérées au niveau de la structure du dirham alimentaire comme l’illustre le renforcement du poids de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire dans la valeur ajoutée générée par la demande finale alimentaire. Ces deux branches sont devenues en outre de plus en plus interdépendantes, synonyme de l’amorce d’un processus de valorisation des produits agricoles», peut-on lire dans l’étude de la DEPF intitulée «Le dirham alimentaire entre 2007 et 2014», rendue publique mardi 13 juin 2017. En effet, cette évolution résulte des actions stratégiques engagées par le Plan Maroc Vert et qui ont permis de hisser la part de la valeur ajoutée des branches générée par la demande finale alimentaire. Cette dernière a gagné en 7 ans 6,6 points, soit 74,4% en 2014 contre 67,8% en 2007.

Dirham alimentaire Vs euro alimentaire

Dans son étude, la DEPF s’est inspirée des travaux de l’Observatoire français de la formation des prix et des marges des produits alimentaires liées à l’euro alimentaire en France. D’où l’idée d’établir un comparatif entre 100 dirhams et 100 euros alimentaires. En effet, les deux devises présentent des profils totalement différents. La seule similitude constatée est relevée au niveau des importations finales.  Ainsi, le secteur de l’agriculture et pêche représente 34% de la dépense alimentaire au Maroc, or en France cette branche ne représente que 8,2%. Cependant, en France l’industrie alimentaire représente 1,6 fois la dépense en produits agricoles alors qu’elle ne dépasse pas 0,6 pour le Maroc. S’agissant des services et du commerce, ces deux branches représentent des parts respectives de 1 et 12,6% dans la dépense alimentaire au Maroc contre 14,6 et 19,8% en France. Notons qu’en France ou au Maroc le système alimentaire de ces deux pays repose sur les importations. Ceci se confirme en relevant les parts des importations finales et intermédiaires, soit 21% pour le Maroc et 29,6% pour la France. En termes de taxe, l’écart est observé entre les deux pays. Sur les 100 dirhams de dépenses, la taxe de l’Etat est de 6%, soit 6 dirhams. Cette part est plus prononcée en France, soit des taxes de l’ordre de 9,2 euros.

Budget des ménages : Quelle part pour alimentation ?

Nette progression des dépenses en produits agricoles entre 2008 et 2015. Elles ont représenté sur cette période plus de 14% du budget total des ménages, soit une progression moyenne de 4,7% par an. Les dépenses des produits de «l’industrie alimentaire et tabac» représentent pour leur part 28% du budget des ménages marquant ainsi une évolution soutenue de 3,2% entre 2008-2015.  La proportion des produits de la pêche reste pour sa part minime. La DEPF relève une moyenne de 0,8% du total des dépenses de consommation des ménages sur ladite période. Toutefois leur rythme de progression s’est intensifié passant de 1,5% en 2008 et 2011 à 8,8% entre 2012 et 2015.

La DEPF indique par ailleurs dans son étude que les données émanant de l’Enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages montrent que la structure de la dépense a connu des changements significatifs au niveau du mode de vie et de consommation des ménages marocains entre 2007 et 2014.

Ainsi, le poids des dépenses alimentaires dans la dépense totale a baissé à 37% contre 40,6% en 2007. La baisse du coefficient budgétaire alimentaire, de 3,6 points au niveau national, se situe à 2 points en milieu rural et à 3,5 points en milieu urbain.

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