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Disparités régionales : Le PLF 2019 mise sur une meilleure gestion de l’investissement public

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Réseau routier, projets d’infrastructures, aménagements… les chantiers ouverts ne manquent pas. Le rapport accompagnant le projet de loi de Finances 2019 fait un bilan exhaustif des projets réalisés, ceux en cours et les projets prévus dans le cadre du PLF 2019.

Cap sur l’efficience de l’investissement public en 2019. C’est en tout cas l’ambition portée par le projet de loi de Finances 2019. En se référant aux documents accompagnant la loi de Finances 2019, notamment la note relative à la répartition régionale de l’investissement, le gouvernement affiche son ambition pour une meilleure gestion des investissements publics. Dans ce cadre, la tutelle a prévu dans sa feuille de route pour 2019 de finaliser le texte de loi portant sur la mise en place d’un cadre unifié de la gestion des investissements publics.

Investissement public : 195 MMDH…, mais pas seulement

Globalement, l’investissement public devra atteindre en 2019 un total de 195 milliards de dirhams répartis sur les entreprises et établissements publics (99 milliards de dirhams), le budget général (77,5 milliards de dirhams) et les collectivités territoriales (18,5 milliards de dirhams). En 2018, les investissements publics ont atteint 195 milliards de dirhams enregistrant une hausse de plus de 44,4 % comparé à 2009 (135 milliards de dirhams). Dans son document, le ministère de l’économie et des finances estime que les efforts fournis jusqu’à présent demeurent insuffisants et l’Etat devra revoir ses champs d’intervention ainsi que les objectifs ciblés par l’investissement public. L’objectif étant de mobiliser les ressources de l’Etat de la meilleure façon qu’il soit et les orienter vers les investissements qui généreront plus de résultats.

La tutelle met également l’accent sur la nécessité de revoir les modalités d’évaluation, de sélection et de financement des projets d’investissement. En moyenne, l’exécution des crédits dédiés à l’investissement (budget général) a enregistré une augmentation progressive durant la période 2013-2017 attribuée, entre autres, à l’entrée en vigueur des dispositions de la loi organique des finances (notamment avec la fixation du plafond des crédits reportés). Dans le détail, le taux moyen d’exécution des crédits dédiés à l’investissement est passé de 62,43% en 2013 à 78,99 % en 2017. Quant aux crédits reportés, le ministère indique une baisse remarquée sur la même période passant de 84% en 2013 à 36% en 2017, soit un fléchissement annuel de 19% durant les 4 dernières années. Au niveau régional, la réalisation du budget d’investissement pour les collectivités territoriales est passée de 91% en 2013 à 97% en 2017. Dans ce sens, le volume de ces investissements s’est donc accru de 2013 à 2017 passant de 10,97 milliards de dirhams à 15,55 milliards de dirhams.

Provinces du Sud, Casablanca, Rabat… les projets prévus

Réseau routier, projets d’infrastructures, aménagements… les chantiers ouverts ne manquent pas. Le rapport accompagnant le projet de loi de Finances 2019 fait un bilan exhaustif des projets réalisés, ceux en cours et les projets prévus dans le cadre du PLF 2019. Au cours de la deuxième moitié de l’année 2018 et durant l’année 2019, pas moins de 185 projets (avec une enveloppe de 32,59 milliards de dirhams) sont prévus dans le cadre du programme de développement des provinces du Sud (2016-2021). A ce jour, 227 projets avec un total d’investissement de 35,14 milliards de dirhams sont en cours de réalisation dans la région dont deux unités industrielles d’extraction et de valorisation des phosphates (12,47 milliards de dirhams), construction de la technopole de Foum El Oued (2,1 milliards de dirhams), ou encore la réalisation en partie de l’autoroute Tiznit-Dakhla (1,39 milliard de dirhams). Jusqu’à fin juin 2018, 52 projets (4,83 milliards de dirhams) ont été réalisés.

Concernant les programmes intégrés de développement urbain, plusieurs chantiers sont également mis en œuvre, à l’exemple des projets menés dans le cadre du développement du Grand Casablanca. Les projets en cours de réalisation se comptent à 70 avec un budget de 22,13 milliards de dirhams dont l’extension du tramway de Casablanca (plus de 11 milliards de dirhams), l’aménagement des routes au sein de la ville (2,48 milliards de dirhams), ou encore le projet des bus à haut niveau de service (BHNS) (1,87 milliard de dirhams). Pour leur part, 85 projets sont réalisés dans la métropole avec un total d’investissement de 368,34 millions de dirhams.

Ces projets concernent l’aménagement du tronçon routier de l’entrée nord reliant Zénata (105 millions de dirhams), ou encore 8 projets d’infrastructures routières au niveau de la région du Grand Casablanca (118 millions de dirhams). Pour la ville de Rabat, 57 projets sont prévus avant la fin de 2018 avec une enveloppe totale de 3,75 milliards de dirhams. Il s’agit d’un projet relatif à l’industrie alimentaire (550 millions de dirhams) ou encore le projet des abattoirs (267millions de dirhams),  dans le cadre du programme Rabat-ville lumière (2014-2018). La note s’est également attardée sur les projets mis en œuvre dans les villes de Salé, Marrakech, Al Hoceima et Tétouan.

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