Economie

Doukkala ou la racine de la betterave

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Le Comité technique régional de la betterave (CTRB), regroupant l’Office régional de mise en valeur des Doukkala (ORMVAD), l’Association des producteurs de la betterave des Doukkala (APBD) et Cosumar, organise, ce mercredi 24 mars, une journée d’étude sous le thème »Pour un meilleur développement de la culture de la betterave à sucre dans la région »au siège de l’ORMVAD.
Cette journée, la première de son genre, vient à point nommé pour, d’une part, arrêter les actions futures pour un meilleur développement de ce secteur, surtout avec le projet du Haut-service, et aussi faire part à l’opinion publique des grandes réalisations réussies de cette culture dans la région.
En effet, la culture de la betterave à sucre est considérée comme l’une des principales cultures agricoles du périmètre irrigué des Doukkala. Elle contribue dans la production nationale de betterave à hauteur de 38 % pour une production du sucre d’environ 40%.
Depuis son introduction dans cette région en 1969/70, cette culture représente à l’échelle nationale la référence en matière de réussite de la politique de l’Etat quant à la production du sucre de betterave. Puisqu’elle n’a cessé d’enregistrer d’importantes performances grâce, notamment, à l’ensemble des partenaires intervenant dans ce secteur. La superficie de 3900 Ha semée à cette date de son introduction, a évolué constamment, en suivant le rythme des aménagements hydro-agricoles du périmètre Bas-service, pour atteindre, 18.000 Ha durant les années 90. Avec l’équipement du périmètre Haut-service « Abda-Doukkala », elle a atteint, lors de la campagne 2002/03,21.600 Ha. Une supeficie appelée, d’ailleurs,à augmenter dans les prochaines années. Surtout que la Cosumar a accepté, enfin, d’augmenter la capacité de transformation de sa sucrerie de Sidi-Bennour.
L’expansion de la superficie semée a permis ipso facto une amélioration considérable de la production betterave qui est passée de 118.600 tonnes en 69/70 à 1.351.346 tonnes durant la campagne 2002/03. Le rendement par racine s’est, lui aussi, amélioré en passant de 30T/Ha à 62T/Ha. Ce niveau de productivité, identique à celui des deux pays de l’U.E les plus performants en la matière à savoir la France et l’Autriche, dépasse d’environ 30 % le rendement moyen enregistré dans les pays de l’Union Européenne. Le rendement sucre a suivi également cette courbe ascendante.
Puisque de 5,73T/Ha en 69/70, il est, aujourd’hui, de 11,24T-Ha. Dépassant ainsi de plus de 26 % le rendement moyen des pays de l’U.E qui est, en passant, de 8,7T-Ha.La production du sucre de betterave connaît, à son tour, un progrès constant. Étant de 17.300 tonnes l’année de l’introduction de la culture de la betterave, elle a été, en 2002/03, de 146.247 tonnes. Soit un accroissement moyen de plus de 4000 T par an. La richesse de la teneur sucre (saccharine) de 16,34 %, et malgré une régression de 1,87 %, demeure égale à la moyenne européenne.
Ces performances, consolidées durant les cinq campagnes betteravières en dépit des effets de la sécheresse, faut-il souligner, permettent à ce secteur de jouer également un rôle socio-économique très important aux niveaux régional et national. Il participe, en effet, à la dynamisation de l’activité économique de la région par la réalisation d’un chiffre d’affaires de 400 millions de dirhams par an (Soit 20 % du chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des cultures en irrigué),par la création de 2 millions de journées de travail par an au niveau de la production (soit 35 % des emplois créés par l’ensemble des cultures pratiquées) et par la fourniture aux éleveurs d’une moyenne de 66.000 T de pulpe sèche et 48.100 T de mélasse par an pour l’alimentation du bétail. Les résultats obtenus traduisent, de ce fait, la volonté des partenaires, intervenant dans l’encadrement du secteur, de consolider davantage les performances acquises et l’efficacité des efforts fournis dans le choix des méthodes d’intervention fixées par le CTRB.
Tous ces intervenants participent à un encadrement intensif des betteraviers. Néanmoins, ces derniers sollicitent une révision en hausse de leur produit. Les prix des intrants et autres ont connu une hausse importante. Par contre, le prix de la tonne est resté stagnant depuis des années.

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