Elle symbolise l’ambition d’un Royaume qui mise sur la connectivité pour bâtir son avenir
Mobilité : Dans le Sud marocain, le paysage a changé de dimension. Là où jadis une route solitaire s’étirait entre dunes et océan, s’élance désormais une voie express, symbole d’un Sud marocain en mouvement, tourné vers l’avenir. Une véritable infrastructure d’envergure nationale, pensée pour connecter, fluidifier et transformer.
Véritable épine dorsale du développement des provinces sahariennes, elle symbolise l’ambition d’un Royaume qui mise sur la connectivité pour bâtir son avenir.
Plus qu’une infrastructure, cette artère de 1.055 kilomètres redessine la carte du pays. Elle relie le Souss au Sahara atlantique, tout en inscrivant le Maroc dans une logique d’intégration africaine. C’est le trait d’union entre les territoires du Nord et les horizons du Sud, entre la promesse d’un développement durable et la réalité d’une ouverture continentale.
Porté par une enveloppe de 9 milliards de dirhams, le projet a consisté à doubler la route entre Tiznit et Laâyoune sur 555 km, et à élargir la RN1 jusqu’à Dakhla sur 500 km. Le résultat est à la hauteur : temps de trajet raccourci, circulation sécurisée et logistique fluidifiée. Trois heures gagnées pour les voitures, cinq pour les poids lourds. Une révolution silencieuse, mais décisive, pour le transport et le commerce régional.
Le chantier, supervisé par le ministère de l’équipement et de l’eau, a donné naissance à une véritable prouesse technique. La direction d’aménagement de la RN1 a coordonné 30 tronçons, 15 ouvrages d’art et un pont stratégique sur l’oued Saguia El Hamra. «Ce projet a représenté un défi majeur, tant par son étendue que par la diversité des terrains traversés. Mais il démontre avant tout la capacité des équipes marocaines à livrer une infrastructure de cette ampleur dans le respect des délais et des standards internationaux », explique M’bark Fancha, directeur central du projet.
La voie de contournement de Laâyoune, longue de 7 km et dotée d’un viaduc spectaculaire, incarne cette modernité. Son coût – 1,41 milliard de dirhams – illustre la place centrale accordée à la mobilité dans la stratégie du Sud. Ce chantier est aussi une vitrine du savoir-faire national. Trente-cinq entreprises marocaines, quinze bureaux d’études, quatorze cabinets topographiques et quatre laboratoires ont uni leurs efforts pour livrer une route 100 % marocaine, de la conception à la dernière couche d’asphalte. Une réussite industrielle et humaine, portée par des compétences locales. Derrière les chiffres, une transformation territoriale s’amorce. La voie express structure les échanges, attire les investissements, soutient l’urbanisation et ouvre la voie à une croissance inclusive. À Laâyoune, Guelmim ou Dakhla, les effets se mesurent déjà: nouveaux projets, zones d’activités, pôles logistiques et une attractivité renforcée pour les entreprises nationales et étrangères.
Mais cette route ne s’arrête pas aux frontières du Maroc. Elle prolonge le rêve d’un ancrage africain concret, au cœur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En reliant l’Atlantique marocain à l’Afrique de l’Ouest, le corridor Tiznit–Dakhla devient une artère de commerce et de coopération, un passage stratégique où se croisent ambition nationale et dynamique continentale.
Sur le ruban noir qui serpente entre dunes et océan, le Maroc affirme une conviction : le développement n’est pas une idée, c’est un itinéraire. Et cette route du Sud en est la plus belle métaphore – une ligne droite vers l’avenir, tracée par la vision royale, portée par l’effort collectif et animée par la promesse d’un territoire pleinement intégré, fier et ouvert sur le monde.














