D’une enveloppe budgétaire de 34 millions de dirhams, ce navire de recherche a été acquis dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l’Union européenne.
Ce nouveau navire, inauguré lundi à Agadir, se veut la sixième flotte de recherche de l’INRH. Il traduit l’engagement du Royaume du Maroc pour le développement de l’économie bleue basée sur le développement de la connaissance scientifique et la préservation de l’équilibre écologique des océans.
Un nouveau jalon dans le développement de l’économie bleue au Maroc. Une étape clé de la stratégie Halieutis vient d’être franchie en matière de renforcement des moyens de recherche en mer de l’INRH à l’horizon 2030. Elle traduit l’engagement du Royaume pour le développement de l’économie bleue basée sur le développement de la connaissance scientifique et la préservation de l’équilibre écologique des océans. Dans cette optique, Mohammed Sadiki, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a procédé, lundi à Agadir, à l’inauguration d’un nouveau navire de recherche scientifique dans le secteur de la pêche. Baptisé «Ibn Sina II», il s’agit en effet de la sixième flotte de recherche de l’Institut national de recherche halieutique (INRH). D’une enveloppe budgétaire de 34 millions de dirhams, ce navire de recherche a été acquis dans le cadre de la coopération entre le Maroc et l’Union européenne dans le domaine de la pêche maritime et de la durabilité des océans.
«Dédié aux prospections scientifiques des zones côtières, à travers des activités de pêches scientifiques, de mesures et de prélèvements océanographiques et biologiques, le navire de recherche scientifique «Ibn Sina-II», d’une longueur de 22 mètres, est la sixième unité de la flotte de recherche de l’INRH qui vient compléter une flotte de recherche océanographique de pointe, cruciale pour le développement de l’économie bleue du Royaume», indique la tutelle dans un récent communiqué. Et de poursuivre : «Avec une autonomie de cinq jours, le navire Ibn Sina II permettra de couvrir toute la franche littorale du Royaume et d’atteindre toutes les zones côtières jusqu’alors peu accessibles aux navires océanographiques de recherche de haute mer». Le nouveau navire est doté à bord de deux laboratoires d’analyses biologiques et chimiques et d’équipements de pointe tels que les dispositifs de mesure océanographique, d’échosondage acoustique, de cartographie du fond marin, de prélèvements d’échantillons des fonds benthiques, ainsi que la capacité de déployer des engins de pêche passifs et des engins mobiles téléguidés, le navire permettra la réalisation d’études complètes des écosystèmes marins du littoral national.
Il est à souligner que cette journée inaugurale a été marquée par une sortie de démonstration en mer des capacités techniques et scientifiques du navire de recherche. A l’occasion de cette inauguration, une série de projets aquacoles a été examinée, avec une attention particulière portée aux initiatives visant à renforcer la production et l’efficacité sectorielle. Pour rappel, la région du Souss-Massa compte, aujourd’hui, 37 projets aquacoles ciblant une production totale de 45.200 tonnes et un investissement de 458 millions de dirhams. En plus de ces projets en mer, le pôle aquacole prévu dans la zone de Tiguert-Imi Ouaddar est programmé pour assurer l’aval de la chaîne de valeur aquacole dans la région. Sur une superficie de 6 hectares, ce pôle prévoit la mise en place des bases à terre nécessaires au conditionnement et à la valorisation des produits aquacoles pour un volume de 22.000 tonnes de produits conditionnés.
Il est à préciser que le potentiel de production aquacole de la région, qui couvre une superficie de 4.110 hectares, est estimé à 81.000 tonnes dédiées à la conchyliculture et l’algoculture. La pleine exploitation de ce potentiel contribuera, certes, à insuffler une forte dynamique au secteur aquacole sur la façade Atlantique nationale. L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) accompagne ces projets tant sur le plan du soutien technique que du financement partiel et ce en alignement avec les objectifs stratégiques de développement durable. Le ministère continue de suivre les progrès et de fournir le cadre nécessaire pour le développement d’un secteur aquacole durable conformément aux objectifs nationaux et aux standards internationaux.
Pêche et aquaculture : Quatre conventions pour promouvoir la coopération dans le domaine
Partenariat
En parallèle à l’inauguration du navire Ibn Sina II, le ministre a présidé le même jour à l’Institut supérieur des pêches maritimes d’Agadir (ISPM) la cérémonie de remise des diplômes de 80 lauréats pour la promotion 2023 dont 23 de la filière Master «Administration des affaires des pêches maritimes», 20 licenciés de la filière pêche, 17 licenciés de la filière mécanique marine, 20 licenciés de la filière traitement et valorisation des produits de la pêche maritime. Cet événement a été marqué par la signature de quatre conventions de partenariat entre l’ISPM d’Agadir, la Direction de la formation maritime des gens de mer et du sauvetage ainsi que des partenaires institutionnels. La première convention de partenariat a été signée entre l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l’Institut supérieur des pêches maritimes Agadir. Elle porte sur le cadre général de la coopération dans le domaine de la pêche, de la valorisation et de la transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture. La deuxième convention de partenariat a été signée entre l’Université Ibn Zohr et l’Institut supérieur des pêches maritimes.
Elle a pour objectif de définir le cadre général de la coopération dans le domaine de la formation, de la formation des professeurs, de l’échange de connaissances, de compétences, d’aptitudes et d’infrastructures, de l’assistance technique, de la construction, du développement et de la recherche. La troisième convention a été conclue entre l’Institut national de recherche halieutique et la Direction de la formation maritime, des gens de mer et du sauvetage (mutualisation des navires écoles pour la recherche scientifique et la formation maritime). Elle a pour objectif la mutualisation des navires écoles pour la recherche scientifique et la formation maritime. La quatrième convention a été signée entre la Fédération royale marocaine de plongée et activités subaquatiques et la direction de la formation maritime, des gens de mer et du sauvetage. Le but étant de professionnaliser le métier de plongeur professionnel dans le secteur de la pêche maritime et de l’aquaculture, par le biais de cursus de formation pointus et spécifiques, et d’assurer la formation en plongée sous-marine des gens de mer, des cadres, techniciens et autres personnels du secteur de la pêche maritime et favoriser leur promotion sociale et professionnelle.