Placés sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les travaux du 14-ème Congrès de l’Association internationale des sciences économiques (AISA) ont débuté lundi matin à Marrakech et se poursuivront jusqu’au 2 septembre prochain. Ce rendez-vous scientifique mondial sera l’occasion pour les participants de débattre des dernières avancées scientifiques et académiques de la recherche économique, ainsi que des grands changements économiques que connaît le monde à l’heure actuelle.
Dans ce cadre, plusieurs thématiques sont inscrites au programme de ce congrès, notamment celles liées au développement, à la croissance, à l’emploi, à la lutte contre les inégalités et la pauvreté, au genre, à l’éthique, aux flux des capitaux, à l’investissement, au libre-échange et à l’efficacité des institutions . Une séance sera consacrée à l’étude des grandes réformes économiques menées par le Royaume.
La croissance économique ne saurait, à elle seule, conduire aux finalités ultimes du développement humain durable, d’autant qu’elle ne saurait être ni vigoureuse ni équitable tant que des pans entiers du potentiel d’une nation demeureront en marge de la vie sociale et des circuits de création des richesses, a souligné SM le Roi Mohammed VI.
Dans un message adressé aux participants , dont lecture a été donnée par Abdelaziz Meziane Belfkih, Conseiller du Souverain et relayé par l’agence MAP, le Souverain a affirmé qu’il s’agit là d’un modèle de développement qui conjugue de manière féconde, logiques de modernisation, de démocratisation et d’ouverture économique aux exigences d’amélioration des indicateurs de développement humain, dans un esprit de participation et de solidarité collectives et ce, dans "le cadre des liens solides alliant la préservation nécessaire des acquis de la transition démocratique à une autre transition parallèle, permettant le passage d’une économie traditionnelle de rente à une économie moderne, productive et compétitive". SM le Roi a également souligné dans ce message, que ce processus, aussi long qu’ardu, requiert que "des efforts soient déployés et des sacrifices consentis, tout comme il appelle une action soutenue et engagée pour que le développement soit la meilleure illustration de la volonté de démocratisation et de renforcement des droits de l’Homme dans leur acception la plus large, et ce, à travers la promotion des droits économiques, sociaux et culturels".
"C’est aussi le sens que nous n’avons de cesse d’imprimer à nos politiques internes ou à notre coopération internationale, tant bilatérale que régionale, et à notre action au sein des organisations, des instances et des groupements internationaux, où l’économie est devenue la pierre angulaire des ensembles modernes et le pivot des mouvements d’intégration régionale et continentale, forts et prometteurs, qui ont fait leurs preuves", a poursuivi SM le Roi. Il s’agit là, a dit le Souverain, d’"une démarche qui a pour mots d’ordre responsabilité, solidarité agissante et coopération avec les autres peuples du monde, et qui est engagée pour le plus grand bien de l’humanité tout entière, et dans un climat où règnent la paix, la sécurité, la stabilité, la concorde et la prospérité". SM le Roi a relevé que "les questions de croissance, d’emploi, de lutte contre la pauvreté et les inégalités, de l’investissement, de financement, de libre échange mais aussi celles relatives à l’efficacité des institutions, à la bonne gouvernance, au genre, et à l’éthique et à la moralisation de l’économie… interpellent un renouveau des théories économiques, en relation notamment avec le progrès des autres sciences".
Toutes ces questions, a dit le Souverain, rejoignent pour l’essentiel " les préoccupations de l’expérience de développement que Nous conduisons au Maroc, et que Nous voulons humain, durable, fermement attaché à la préservation de la dignité humaine, au respect et à la promotion des droits de l’Homme, et oeuvrant en permanence à la libération de son potentiel". Le Souverain a, à cet égard, mis en exergue les objectifs de l’Initiative nationale pour le développement humain lancée récemment au Maroc "en vue de redonner du sens à la quête du développement économique, à travers l’égalité des chances et la généralisation de l’accès au savoir et aux services sociaux de base, la participation démocratique des populations, la création des conditions propices pour une vie digne susceptible d’aider à construire un avenir meilleur et plus prospère pour elles et pour leurs enfants, et la réadaptation des modes de déploiement des politiques publiques en faveur de plus de proximité, de responsabilité, d’efficience et de partenariat avec les différents acteurs du développement".