Economie

Economie marocaine : les conseils du FMI

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Moins d’une semaine après les prévisions du ministère de Finances d’une faible croissance pour le prochain exercice, le FMI publie son rapport sur la situation du Maroc.  Le document se préoccupe en premier lieu de la croissance :«Bien que la politique budgétaire actuelle et le niveau d’endettement ne posent pas de risque pour la stabilité économique à court terme, les directeurs ont estimé que les politiques actuelles, si elles se poursuivent pourraient réduire la capacité des autorités à absorber les chocs, ce qui pourrait restreindre la croissance», peut-on  lire dans ce  rapport du FMI sur le Maroc, publié jeudi.
 Le Fonds monétaire qui félicite au passage les autorités pour le maintien de la stabilité économique et le lancement de programme de réformes structurelles, n’en demande pas moins un infléchissement des politiques économiques pour une meilleure croissance. Le rapport évoque une «croissance volatile » et «insuffisante pour réduire le chômage et la pauvreté». L’objectif que doit rechercher le Maroc est d’après le rapport, une forte croissance en dehors de l’agriculture.
Sur un autre plan, l’institution de Bretton Woods en appelle à une accélération des réformes structurelles et à la consolidation du budget, éléments essentiels pour parvenir à une stratégie de forte croissance. Pour la réussite de ses objectifs, le FMI préconise la réforme du système fiscal marocain, en élargissant l’assiette et en réduisant les taux d’imposition. De même, aux yeux du Fonds, il est nécessaire de réduire les taxes douanières, en libéralisant d’autres secteurs économiques à l’exemple des télécoms et du tourisme.
L’injonction porte aussi sur la mise en place du nouveau code de travail et l’accélération des réformes judiciaires, préalable à une meilleure confiance des investisseurs. Du reste, le FMI note une bonne tenue des fondamentaux dans ce rapport. Une appréciation faite aussi par l’Agence Standard & Poor’s qui a relevé la note du Maroc de «BB » à «BB +» pour la gestion de sa dette extérieure à long terme avec des perspectives stables et donc un accès aux concours financiers du programme américain d’aide au développement (le Compte du Millénaire)…
Cette bonne appréciation des fondamentaux de l’économie marocaine de la part du FMI exclue selon les analystes toute option de dévaluation du dirham. Une option démentie d’ailleurs par le ministre des Finances la semaine dernière, en faisant remarquer que les analyses des institutions internationales font état d’un équilibre du taux de change de la monnaie nationale contre les devises étrangères.
Le Maroc poursuivra donc selon le ministre une politique monétaire basée sur le contrôle du taux de change, la réduction du taux d’inflation et le renforcement du cadre macro-économique.

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