Économie marocaine : Un premier trimestre sous le signe du redressement

L’un des faits marquants du trimestre est le rebond de la production céréalière augurant de belles perspectives pour le secteur agricole.

Conjoncture économique : Dans son point de conjoncture, la DEPF confirme la bonne dynamique de l’activité économique aussi bien dans le secteur primaire que dans les secteurs secondaire et tertiaire.

L’activité économique poursuit son redressement au premier trimestre. En témoigne la dynamique observée par la Direction des études et prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’économie et des finances dans sa récente note de conjoncture. L’un des faits marquants du trimestre est le rebond de la production céréalière augurant de belles perspectives pour le secteur agricole. «Les perspectives de croissance du secteur agricole s’annoncent plus prometteuses qu’anticipées, soutenues notamment par les précipitations abondantes enregistrées en mars et avril. Ces apports pluviométriques ont sensiblement amélioré les conditions agricoles à travers les différentes régions du Royaume en contribuant à porter le taux de remplissage des barrages à 40,1% au 21 avril 2025», peut-on lire de la publication de la DEPF.

Et de poursuivre: «Dans ce contexte, les premières estimations de la production céréalière pour la campagne 2024-2025 font état d’un volume d’environ 44 millions de quintaux, contre 31,2 millions lors de la campagne précédente, en progression de 41% ». La DEPF relève également un accroissement des débarquements en valeur de la pêche côtière et artisanale. On relève une progression de 8% après une augmentation de 1,8% une année auparavant. Une orientation favorable liée essentiellement au raffermissement de 17,5% de la valeur des captures de céphalopodes, de 14,8% de celle de poissons blancs et de 275% de celles de coquillages. Au niveau des activités secondaires, les tendances sectorielles laissent apparaître une évolution favorable de l’activité du secteur manufacturier au début de l’année. L’activité du secteur extractif a également affiché une croissance au cours des deux premiers mois de l’année en cours. «Au titre des deux premiers mois de 2025, le secteur extractif poursuit sa dynamique favorable avec une croissance de la production de phosphate roche, composante importante du secteur extractif, de 13,6 %, après une augmentation significative un an auparavant (+39,6 %). La production des dérivés de phosphates s’est, de son côté, appréciée de 10,8 %, après une amélioration de 34,8% à fin février 2024», explique la DEPF dans sa publication.Et de préciser : «La valeur des exportations de phosphate brut s’est renforcée de 21,5% au terme des deux premiers mois de 2025, après un recul de 21,8 % un an auparavant. Pour ce qui est des expéditions des dérivés de phosphates, elles ont progressé de 4,8 % après +3%.

Ainsi, le chiffre d’affaires à l’export du Groupe OCP a atteint 11,5 milliards de dirhams à fin février 2025, en hausse de 6,3 %, après une quasi-stagnation (+0,2 %) à fin février 2024 ». On relève également une bonne tenue de l’activité du secteur de l’énergie électrique à fin février. A cela s’ajoute également la poursuite de la dynamique positive de l’activité de construction après la croissance observée vers la fin du quatrième trimestre. En atteste l’accroissement des ventes de ciment. Ces dernières ont progressé de 4,5%, au lieu d’une baisse de 0,4% un an plus tôt. Une augmentation qui, selon la DEPF, a été portée par le renforcement des livraisons du segment du préfabriqué de 16,8% et de celui du bêton prêt à l’emploi de 18,6%. S’agissant des activités tertiaires, le tourisme continue de porter ce segment avec l’attractivité confirmée de la «Destination Maroc».

«En dépit du mois de Ramadan en mars, le Royaume a enregistré 4 millions d’arrivées au premier trimestre 2025, une performance record pour cette période de l’année. Les arrivées se sont ainsi accrues de 22%, après une croissance de 12,8% au premier trimestre 2024», peut-on relever de la DEPF. Et de rappeler que le nombre des nuitées a augmenté de 15,6 % à fin février après une amélioration de 7,3% une année plus tôt. Une hausse qui recouvre une consolidation des nuitées de 20% des non-résidents et de celles de 6 % des résidents.