Le dynamisme des économies émergentes se traduira d’ici 2050 par un bouleversement de la hiérarchie mondiale qui devrait voir la Chine doubler les Etats-Unis, l’Inde dépasser le Japon et le Mexique devancer la France, selon une étude publiée par PricewaterhouseCoopers. De grands pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie seront sans surprise les grands gagnants de ce basculement du pouvoir économique, mais celui-ci devrait aussi bénéficier à des pays qui n’ont pas encore l’habitude de faire la Une de la presse économique, comme le Vietnam ou le Nigeria. «La crise s’est traduite par un coup d’arrêt au développement des pays développés et a mis en évidence le potentiel des pays émergents, qui ont beaucoup moins subi la crise et qui restent sur la même courbe de tendance», explique Bernard Gainnier, associé responsable du développement du cabinet de conseil qui publie cette étude lundi. En prenant comme référence le PIB à parité de pouvoir d’achat, un critère qui permet d’exclure les effets des variations des devises, l’étude prévoit que les sept principaux pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Indonésie et Turquie) dépasseront le G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) avant 2020. Et même en se référant au PIB aux taux de change du marché, cette inversion de la hiérarchie, bien que plus lente, semble inexorable, puisque l’étude voit l’«E7» passer devant le G7 en 2032. Cette même année 2032 devrait voir la Chine ravir aux Etats-Unis le titre de première économie mondiale.