EconomieUne

Economie nationale : Une croissance de 2,9% en 2024 et de 3,9% en 2025 anticipée par la Banque mondiale

© D.R

Le déficit budgétaire du Maroc devrait afficher une légère amélioration en 2024. Il reviendrait ainsi à 4,2% en 2024 contre 4,4% en 2023. Il devrait également poursuivre son allégement pour atteindre les 3,8% en 2025.

Prévisions : Selon les récentes prévisions de la Banque mondiale, le déficit budgétaire du Maroc devrait afficher une légère amélioration en 2024. Il reviendrait ainsi à 4,2% en 2024 contre 4,4% en 2023. Il devrait également poursuivre son allégement pour atteindre les 3,8% en 2025.

L’activité économique du Maroc devrait afficher un léger ralentissement en 2024. Les projections émises par la Banque mondiale dans son rapport semestriel sur la situation économique dans la région MENA tablent sur un PIB réel de l’ordre de 2,9% en 2024 contre 3,4% en 2023 et ce en raison de la contraction du secteur agricole dans un contexte marqué par la sécheresse.
En 2025, la croissance devrait connaître un rebond pour s’établir autour de 3,9%. La croissance du PIB par habitant reviendrait à 1,9% en 2024 contre 2,4% en 2023. Elle devrait reprendre son rythme en 2025 pour atteindre les 2,1% en 2025. S’agissant de l’inflation, la Banque mondiale observe un fort ralentissement de sa courbe passant de 6,1% en 2023 à 1,5% en 2024, chose ayant conduit la Banque centrale à réduire les taux directeurs en juin 2024. Toutefois, elle devrait s’accélérer, selon les prévisions de la Banque mondiale, pour se situer autour de 2,7% en 2025.

Pour ce qui est du déficit budgétaire du Maroc, il devrait afficher une légère amélioration en 2024. Il reviendrait ainsi à 4,2% en 2024 contre 4,4% en 2023. Il devrait également poursuivre son allégement pour atteindre les 3,8% en 2025. En parallèle, le déficit des comptes courants du Maroc devrait augmenter à 1 % du PIB en 2024, contre un déficit de 0,6% en 2023, considéré comme étant le plus bas depuis 2007. Se référant à la Banque mondiale, cet élargissement anticipé est principalement dû à une augmentation des importations de céréales causée par une baisse de la production nationale en raison de la sécheresse. Il se situerait par ailleurs autour de 1,3% en 2025.

Il est à noter que malgré le ralentissement attendu, les prévisions du Maroc restent au-dessus de la moyenne régionale. En effet, la Banque mondiale anticipe pour la région MENA une croissance de 2,2% en 2024 contre 1,8% en 2023.
Une légère amélioration qui intervient dans un contexte morose et ce en raison des incertitudes exacerbées par le conflit régional. Elle est par ailleurs tirée par la dynamique économique positive du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) où la croissance devrait passer de 0,5 % en 2023 à 1,9 % en 2024.
En revanche, dans le reste de la région MENA, un ralentissement est attendu. La croissance des pays importateurs de pétrole devrait passer de 3,2 % en 2023 à 2,1% en 2024, tandis que celle des pays exportateurs de pétrole hors CCG devrait reculer de 3,2 à 2,7 %.

Se référant à la Banque mondiale, la croissance du PIB réel devrait ralentir dans tous les pays importateurs de pétrole en développement, à l’exception de la Tunisie, où elle devrait passer de 0 % en 2023 à 1,2 % en 2024. « Cette augmentation reflète une légère reprise du secteur agricole en Tunisie, qui continue de souffrir des effets persistants de conditions de sécheresse après quatre années de précipitations inférieures à la moyenne», peut-on relever dans ce sens. En Egypte, la croissance devrait également diminuer, passant de 3,8 % au cours de l’exercice fiscal 2023 à 2,5 % en 2024.

La Banque mondiale explique cette baisse par la faiblesse de l’activité manufacturière, les restrictions à l’importation, la baisse des opérations d’extraction de gaz ainsi que par la réduction du trafic maritime par le canal de Suez. Quant aux pays affectés par les conflits, notamment la Libye, le Liban, la Syrie et le Yémen, la Banque mondiale estime que les perspectives restent très incertaines, bien qu’une nouvelle contraction économique soit attendue en 2024. En 2025, la région MENA devrait croître de 3,8 %.
Les anticipations tablent sur une intensification de la croissance dans les pays du CCG pour atteindre 4,2 % en 2025, contre 1,9 % en 2024. Cette évolution serait portée par la réduction progressive des coupes volontaires de production pétrolière à partir de décembre 2024. La croissance des exportateurs de pétrole en développement est prévue à 3,3 % en 2025, contre 2,7 % en 2024.

 

Articles similaires

ActualitéPolitiqueUne

ONU: La 4è Commission réitère son soutien au processus politique onusien sur le Sahara marocain

La Quatrième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU vient d’adopter sans vote...

EconomieUne

Choiseul 100 Africa 2024 : 10 Marocains parmi les jeunes leaders les plus influents du continent

Cette étude annuelle consacre les jeunes leaders africains qui jouent un rôle...

EconomieUne

En marge de sa journée nationale : Des partenariats majeurs en faveur du secteur industriel

Des conventions ont été actées avec l’Etat et des opérateurs économiques pour...

EconomieRégions

Plus de 1.000 projets validés en 4 ans à Beni Mellal-Khénifra

Ils sont 1.071 projets à avoir été validés du 31/1/2019 au 09/10/2024...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus