Economie

Economie sociale : Najib Boulif mise sur les nouvelles coopératives

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Le ministre délégué aux affaires générales et à la gouvernance a estimé, mardi à Rabat, que l’économie sociale est la solution aux crises récurrentes qui secouent l’économie  mondiale et qu’à long terme elle constitue l’avenir du système de production et d’échange de la planète. Mohamed Najib Boulif a fait cette déclaration au cours de la célébration de la journée de l’année mondiale des coopératives et du cinquantenaire de l’Office du développement de la coopération (ODCO) organisés sous l’égide de son département. Le ministre qui s’adressait aux représentants des 411.000 coopérateurs que compte le mouvement à l’échelon national avec ses 10.000 unités a laissé entendre que, eu égard à l’importance économique et sociale du mouvement, le gouvernement est en train de mettre la dernière main à un projet de réforme du statut des coopératives qui verra le jour avant la fin de l’année. L’objectif de cette refonte, a-t-il précisé, est de simplifier les procédures présidant à la création des coopératives, d’assurer la transparence des règles qui les régissent et d’institutionnaliser cette forme de production dans le but d’en faire l’une des bases de l’économie nationale. Il a également déclaré que la réforme vise à accompagner les coopérants pour qu’ils améliorent les méthodes de gestion de leurs unités et pour qu’ils affinent leurs techniques de commercialisation. Il a donné l’exemple de l’exposition de produits des coopératives dans les grandes surfaces et l’organisation d’expositions dédiées.
Le ministre qui a affirmé que l’économie sociale est la seule alternative à un système mondial dépourvu de morale qui enrichit les pays nantis et appauvrit les nations démunies a précisé que sur le plan national le mouvement coopératif a multiplié par trois sa contribution au PIB en seulement cinq ans, que c’est l’un des grands vecteurs de l’emploi- au  moyen de l’auto-emploi notamment-  et que c’est l’un des plus grands distributeurs de revenus. Il a estimé qu’il faut renforcer ces avantages en facilitant aux candidats à la constitution de coopératives l’accès au financement et en promouvant l’agrégation des coopératives en fédérations «capables de défendre les intérêts de leurs membres et de négocier». Le gouvernement a la volonté d’œuvrer dans ce sens car la coopérative est essentielle et elle crée de la valeur ajoutée, a-t-il conclu.
Selon le directeur de l’ODCO, le mouvement coopératif est passé de seulement 58 unités en 1962 – année de la création du bureau qui allait donner naissance à l’Office- à 10.000 aujourd’hui avec 414.500 membres. Il a considéré qu’outre cette évolution, la force du mouvement réside dans le fait qu’il s’est étendu à de nouveaux secteurs d’activité. A côté des habituelles coopératives d’agriculture, d’artisanat et d’habitat, il y a de plus en plus d’unités travaillant dans la communication, le commerce électronique ou le conseil et la comptabilité. Abdelkader Alami qui a rappelé que le plan triennal d’action 2009-2012 a permis de réaliser de substantiels progrès sur le plan de la transparence de gestion, du statut des employés et de la communication a néanmoins estimé que les nouvelles tâches de l’Office imposent un renforcement de ses moyens matériels et humains.

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