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Economie verte : La transition en marche

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Il s’agit d’un pilier principal de la Stratégie nationale du développement durable

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Faire de la fiscalité un outil de politique environ-nementale est un exercice complexe car il ne cadre pas forcément et spontanément avec l’objectif tradition-nellement assigné à la fiscalité : la collecte de ressources.

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L’économie verte, le Maroc veut en faire un cheval de bataille. Conscient des enjeux environnementaux posés par le développement économique et industriel, le Royaume veut faire ainsi le pari de l’économie verte. Cette dernière est l’un des principaux piliers de la Stratégie nationale du développement durable.

Les autorités ont voulu ainsi d’abord renforcer les instruments économiques et financiers et mettre en œuvre une politique fiscale environnementale. «Le succès de la mise en œuvre d’une politique de développement durable est intimement lié à la capacité de mobiliser les ressources nécessaires. Les mécanismes de financement classiques permettent généralement de financer des programmes de développement. Les difficultés sont rencontrées lorsque des arbitrages en faveur de programmes ou projets intégrant un surcoût lié à la durabilité sont nécessaires», affirment les responsables. Il a été question notamment des moyens susceptibles de faciliter le développement de nouveaux instruments comme l’investissement socialement responsable, le financement «mezzanine» qui combine les caractéristiques d’un prêt et celles d’un financement en actions, ou encore une fiscalité environnementale efficace.

Pour les responsables, c’est un premier pas pour mobiliser de nouvelles recettes ou orienter l’épargne nationale vers de nouvelles formes de financement. «Faire de la fiscalité un outil de politique environnementale est un exercice complexe car il ne cadre pas forcément et spontanément avec l’objectif traditionnellement assigné à la fiscalité : la collecte de ressources», ajoute la même source. Et d’expliquer: «Contrairement à la fiscalité dite contributive, la fiscalité environnementale vise aussi à orienter les comportements en tant qu’outil d’arbitrage. En effet, les agents économiques peuvent soit payer la taxe, soit réduire ou modifier leur comportement visé par la taxe». Mais sans une transition réussie vers l’économie verte, tous les objectifs seront difficiles à atteindre. Il faut dire que la notion «d’économie verte » a rompu ses liens avec l’univers des spécialistes en économie de l’environnement et a rejoint le flux général du discours politique. L’un des principaux axes développés au Maroc dans le domaine de l’économie verte concerne notamment l’énergie.

Pour le Maroc, le développement des énergies renouvelables permettra de réduire la dépendance énergétique à 52% en 2030. «Afin d’accompagner d’une manière durable le développement socio-économique du pays, le Maroc a défini une Stratégie énergétique nationale complète, puisqu’elle traite des différents aspects de l’efficacité énergétique et de la pénétration conséquente des énergies renouvelables qui devraient représenter 42 % de la puissance électrique installée à l’horizon 2020 et 52% à l’horizon 2030», expliquent les responsables. Et d’ajouter: «La stratégie énergétique a également fait de l’efficacité énergétique une priorité, qui demande à être concrétisée dans les différents secteurs productifs. Les économies d’énergie et l’amélioration de l’efficacité énergétique peuvent être réalisées en changeant les comportements ou en améliorant les technologies et les matériaux». Cela dit, la même source précise que ces objectifs demandent une prise de conscience par la population et les décideurs sur ces enjeux ainsi qu’une réflexion sur les modes de vie et les usages.

Concernant les autres axes d’amélioration, ils peuvent être développés prioritairement dans les domaines des transports, de la construction et des industries. Il est également question de promouvoir un artisanat durable. «Afin d’assurer la maîtrise des problèmes environnementaux, le secteur de l’artisanat du Maroc doit intégrer les priorités du développement durable. Le but étant de soutenir la croissance de cette industrie tout en limitant les dommages environnementaux qui en émanent», apprend-on auprès des autrorités compétentes.

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