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Écotourisme au Maroc : Voici des lieux inédits pour se reconnecter à la nature

© D.R

Vallées de montagne et arrière-pays : Pour encourager le tourisme «domestique», le Réseau des initiatives pour l’agroécologie au Maroc (RIAM) invite les amoureux des voyages à découvrir quelques endroits inédits du Maroc.
Cette initiative vise à promouvoir l’agritourisme, l’écotourisme et le tourisme solidaire. Pour le RIAM, «Le tourisme» vert «laissant la place à la rencontre et à l’échange, respectueux des communautés rurales, peut valoriser l’agriculture paysanne, tisser des liens entre urbains et ruraux, et être facteur de développement par l’apport de ressources directes sur les territoires». A ce titre le réseau se dit vouloir soutenir les acteurs locaux du tourisme et les communautés engagées dans le développement de leur territoire fragilisé par la pandémie.

Eté 2020 : Retour aux sources et au dépaysement

Pour quitter le stress des villes et sortir de sa routine, rien de mieux que de découvrir des paysages, des patrimoines et des savoir-faire qu’offre l’écotourisme. «Nous vous proposons de séjourner dans un gîte, randonner en étoile ou en itinérance, rencontrer un berger dans un azib, une tisserande, un.e potier.e, un mââlem en train de monter un mur de pisé, découvrir les parcelles cultivées le long d’un oued et l’ingénieux système d’irrigation ancestral, l’architecture en terre, des gravures rupestres, cuisiner avec les plantes sauvages… », relève le RIAM. Parallèlement, le tourisme solidaire implique des communautés accueillantes et engagées dans le développement de leur vallée (adduction d’eau, éducation, agriculture durable, préservation des patrimoines).

Au pied de l’Atlas : les gîtes et les villages à découvrir

Pas loin de Marrakech, dans la vallée de l’Ourika, à 1.600 mètres au pied du plateau du Yagour, règne le calme et la sérénité. On retrouve le gite de Tizi’n Oucheg dans un environnement idéal pour faire des randonnées. Dans la même localité, il y a le gîte La Grande Berce à Aguerd. Il s’agit du dernier village de la vallée de l’Ourika avant le plateau du Yagour. Il se caractérise par son architecture en terre à l’image des anciennes maisons du village. Le projet de ce gîte a été pensé en fait pour financer l’école maternelle, projet de l’association Intervalle et de l’association villageoise Ijdiguen. Dans la région d’Amizmiz (Marrakech), le Riam met en avant Atlas Tizi House qui se trouve à 2.000 m dans le massif de l’Erdouz. Il s’agit d’un gîte en pierre construit autour d’une ancienne bergerie avec une perspective sur la montagne. Dans le Haut-Atlas Central, le Gîte de Tissent (vallée des Aït Bououlli) est labelisé «Acceuil paysan» et grande traversée de l’Atlas marocain (GTAM). «C’est une base idéale pour découvrir la vie quotidienne dans un village de montagne : architecture de terre, moulins à farine au fil de l’eau, artisans-potiers, forgerons, tisserandes, jardins le long de l’oued, site de gravures rupestres de Tarbat N’Tirsal», indique-t-on. De son côté le Gîte Aït Daoud est niché au Haut-Atlas Oriental dans la région de Tineghir. Ce gîte en terre a été construit par l’association Atlas. Les Chambres sont dans des bungalows et dotés d’une petite terrasse. L’association porte appui à la scolarisation des enfants du village (construction d’une école maternelle, soutien à l’école primaire, transport scolaire). Autre endroit inédit : le Gite Ourthane au Moyen Atlas qui se trouve à 20 minutes de Zaouiat-Cheikh (route nationale Fès-Marrakech) et d’El Ksiba (route d’Imilchil). Ce gite est labelisé «Accueil Paysan». Sur place, une Initiation (stages) au tissage berbère, cuisine avec Mouna (recettes traditionnelles avec les plantes sauvages), ou avec la coopérative Yamna pour le couscous, photo ou balades botaniques sont offertes.

Agrotourisme : Fermes d’hôte au pré-Rif

Au pré Rif et pays Jbala, le RIAM recommande le Gîte Kissane situé à Ghafsai (Taounate) au bord du lac El Whada. Sur place une ferme agroécologique en polyculture-élevage permet au voyageur de découvrir l’apiculture, l’oliveraie, préservation des semences paysannes dont le petit épeautre, de l’origan endémique en voie de disparition, maraîchage. En mode agrotourisme, la Ferme d’hôte Dar Aïcha à Bellouta se trouve en bordure du Site d’intérêt biologique de Brichka. Elle permet de découvrir la cuisine avec les produits locaux. le Gîte El Houmar compte une maison rurale en bordure du parc naturel de Bouhachem. Ce dernier renferme des formations forestières parmi les plus belles du Maroc, une grande biodiversité floristique et une faune sauvage riche. Au-dessus de Chefchaouen et accessible à pied depuis la ville, le Gîte Le sommet naturel, à El Kalâa permet une fois sur place de faire des balades botaniques, participer à des ateliers (demi-journée, ou journée) pour apprendre à fabriquer des cosmétiques naturels, cuisiner avec les herbes sauvages.

Au bord de la mer à Essaouira

La ville d’Essaouira est connue pour sa mer qui attire les surfeurs et les passionnés des activités nautiques. Le RIAM propose deux endroits inédits respectant l’écologie. Il s’agit de l’âne vert et Berberlands-Ecotourisme. Le premier est à tafedna face à la mer. Il s’agit d’un écolodge en éco-construction, Le deuxième permet de faire des randonnées pédestres à la découverte des milieux naturels d’Essaouira, notamment dans la zone des arganiers à la rencontre des habitants, de l’artisanat et du patrimoine.

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Écotourisme : Escapade au Massif de Siroua

Situé au sud de la chaîne du Haut-Atlas et du Toubkal, dans l’Anti-Atlas, le Siroua préfigure le désert proche, souligne le RIAM. Ce massif constitue un château d’eau grâce à la neige qui s’y accumule de décembre à mars. «L’extraordinaire profusion de verdure autour des sources et le long des oueds contraste avec le paysage sec et rocailleux. Les villages en terre ocre, souvent accrochés à flanc de montagne, sont couronnés de remarquables greniers collectifs, les agadirs. Sur les plateaux pousse le safran, principale richesse de cette région où les habitants sont mi-agriculteurs, mi-pasteurs. Le tissage des tapis constitue également un complément de revenu», relève-t-on.

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